Baloise et Pauwels Sauzen cherchent les prochains vainqueurs

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Bien sûr les Mathieu Van der Poel, Wout van Aert et Thomas Pidcock détonnent et s'imposent dès qu'ils reviennent dans le cyclo-cross. Mais derrière eux, ceux qui ont la capacité de lever les bras au plus haut niveau pendant le reste de la saison ne sont pas nombreux. L'an dernier, seuls quatre coureurs (Eli Iserbyt, Michael Vanthourenhout, Laurens Sweeck et Lars van der Haar) y sont parvenus. Avec Quinten Hermans et Toon Aerts, seulement neuf coureurs ont donc levé les bras sur les trois compétitions de référence depuis 2016 : la Coupe du Monde, le Super Prestige et le Trophée X2O.

DEPUIS PEU, BALOISE TREK POSSÈDE QUATRE LIONS

Mais en deux mois, l'équipe Baloise Trek Lions vient d'ajouter trois noms à cette liste : Thibau Nys, Pim Ronhaar et Joris Nieuwenhuis. "Je m'attendais à ce qu'ils arrivent à ce niveau cette année. Ce sont des garçons qui ont toujours été parmi les plus forts chez les jeunes, ce sont trois Champions du Monde Espoirs. Ils apprennent l'un de l'autre. Ils se tirent vers le haut. Ce n'est vraiment pas le fruit du hasard", affirme Sven Nys, le manager de l'équipe.

Avec encore Lars van der Haar, 32 ans, ils ont donc quatre vainqueurs dans leur effectif. "C'est un luxe d'en avoir quatre. Pour le moment, Thibau est dans une phase de repos et on n'a vraiment pas besoin de lui mettre la pression. Notre équipe est visible grâce à Pim, Joris ou Lars qui sont à l'avant de la course. Ça nous donne un avantage clair par rapport aux autres formations qui ont également la mission de montrer les partenaires tous les week-ends".

RYAN KAMP PLUTÔT QUE PIM RONHAAR

Dans le camp d’en face, chez Pauwels Sauzen-Bingoal, Michael Vanthourenhout a prolongé son titre européen et Eli Iserbyt est actuellement le plus victorieux de l’hiver, avec six succès. Leur manager Jurgen Mettepeningen est satisfait, mais il reconnaît avoir misé sur le mauvais cheval. Il y a deux ans, son équipe a décidé de miser sur Ryan Kamp et de laisser partir Pim Ronhaar. “Récemment, on s’est rendu compte que Ryan n’arriverait certainement pas à atteindre le niveau d’Eli ou de Michael, des garçons qui gagnent des courses. On ne le prolongera pas et avec son contrat, on peut investir sur des coureurs plus jeunes comme Yordi Corsus, Espoir 1. C’est toujours très difficile d’évaluer qui va y arriver ou pas. Tout le monde cherche ceux qui ont encore une grande marge de progression, mais on doit faire avec les budgets que l’on a. Le scouting, c’est la clé. On observe toujours les catégories d’âge, puis quand ils sont chez nous, il faut les accompagner et s'assurer qu'ils aient envie de rester”.

Le budget est également au centre des préoccupations chez Baloise Trek Lions. “C’est ma mission la plus difficile”, dit Sven Nys. “Mes quatre coureurs seront chez nous l’an prochain. Je comprends qu'ils grandissent et méritent d'avoir à un moment donné un salaire plus élevé. Je dois concilier tout ça avec nos moyens qui ne sont pas sans limites. Je ne peux pas oublier la prochaine génération de jeunes comme David Haverdings. Je dois les avoir sous contrat et leur permettre d’être les prochains à atteindre le plus haut niveau". Pour étendre davantage la liste des vainqueurs sur les grandes compétitions.  

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