Oscar Nilsson-Julien fait maintenant partie de l'équipe de France. Le Franco-britannique sera d'ailleurs du voyage d'Apeldoorn pour le Championnat d'Europe de la semaine prochaine où il doit participer à la course aux points et être remplaçant en poursuite par équipes. Mais ce vendredi, le sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence a fait une nouvelle démonstration de ses qualités dans le Championnat de France d'Omnium. Médaillé d'argent, il passe à côté de son premier maillot tricolore mais il peut encore se rattraper d'ici dimanche avec la poursuite individuelle et la course aux points. Il retrace le fil de sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : En passant la ligne d'arrivée, as-tu pensé avoir gagné l'Omnium ?
Oscar Nilsson-Julien : J'avais compté les points mais j'ai un peu oublié que Valentin (Tabellion) avait marqué deux fois cinq points et je ne savais pas qui avait marqué des points derrière moi à l'avant-dernier sprint (le coureur de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole a fait 2e, NDLR) tellement j'étais à bloc. S'il en avait marqué zéro, il y aurait eu une chance mais je ne savais pas concrètement. J'ai fait une belle course, 2e derrière Valentin, c'est bien.

Cinq courses avec la qualification, c'est une longue journée...
On est habitué. Ben (Thomas), Valentin, enfin tout le monde a le niveau pour faire dix courses, moi aussi. On est tous en bonne forme, on sort du stage de Ténérife, on a enchainé avec des stages de notre côté. Je suis venu ici en bonne condition. J'ai gagné deux Classe 1 à Aigle et Granges avec de la marge. Les gars savaient que je marchais et quand un coureur marche, c'est normal de le marquer. Quand Ben va au Championnat d'Europe, c'est exactement la même chose.

« UN NIVEAU DE CHAMPIONNAT D'EUROPE ET PRESQUE DE CHAMPIONNAT DU MONDE »

Si tu devais comparer le niveau à Granges et celui du Championnat de France ?
Aigle, c'était une grande épreuve avec un bon niveau et j'étais au-dessus. Aujourd'hui (vendredi) aussi, je me sentais vraiment bien mais il y avait du marquage comme au foot. Je préfère quand tout le monde fait la course à bloc. Le niveau du Championnat de France était plus élevé qu'à Granges, on a cinq ou six gars qui peuvent être médaillés au Championnat du Monde ou d'Europe. Il y en a déjà cinq ou six d'ailleurs, sauf moi. C'est un niveau de Championnat d'Europe et presque de Championnat du Monde mais comme on se connaît tous, on court un peu contre chacun et pas pour soi-même.

Vers la mi-course, tu semblais un peu en-dedans, c'était voulu pour regicler en fin de course ?
J'ai parlé avec Léo Cosnier (l'entraîneur du pôle de Bourges, NDLR) qui m'a dit qu'entre 30 et 20 tours de l'arrivée, s'il y a un moment pour attaquer, il faut y aller. J'en ai beaucoup mis au départ, j'ai récupéré, je me suis réservé pour la fin. Pour gagner, je voulais faire quelque chose de grand, du spectacle.