Les Conti font de la résistance

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Quelques kilomètres après le départ de la deuxième étape de l’Étoile de Bessèges, ce jeudi, un trio composé de Jean-Louis Le Ny (Nice Métropole Côte d’Azur), Maximilien Juillard (Van Rysel-Roubaix) et Matisse Julien (CIC U Nantes Atlantique) s’est extirpé. “On avait deux gars dans la première échappée de six-sept mecs, ils ont été repris et j’ai contré. Maximilien et Matisse m’ont rejoint“, explique le premier nommé au micro de DirectVelo. Pour rappel, il était déjà à l’avant lors du Grand Prix de Marseille-La Marseillaise. “Comme je l’avais dit, je veux prendre des échappées en début de saison (lire ici).

« ON PASSAIT DES RELAIS ASSEZ ÉGAUX »

Ses deux autres compagnons de fugue avaient aussi pour objectif de prendre les devants. Une fois leur premier objectif commun atteint, ils ont rapidement pris quatre minutes d’avance dix bornes plus loin. “Comme on était trois coureurs de Continental, ça a fait rideau derrière, ce n'était pas une étape très compliquée avant la montée finale pour les grands coureurs, ils nous ont laissé du champ“, glisse Maximilien Juillard. Le trio s’est bien entendu. “On passait des relais assez égaux“, reconnaît le Québécois, Matisse Julien. “On n’a pas trop voulu se disperser loin de l’arrivée, on roulait normalement“, confirme Jean-Louis Le Ny.

Avant de se disputer les points des deux Grands Prix de la Montagne au col de la Baraque et en haut de la côte du Pradel. Jean-Louis Le Ny a remporté les deux sprints.  “J'ai essayé de jouer les grimpeurs même si je ne suis pas très explosif, explique Maxilimilien Juillard. Au sommet du premier GPM, j'ai essayé de tout donner mais ça m'a valu une petite peur car on arrivait vite dans le virage après la ligne". De son côté, Matisse Julien avait usé trop de cartouches. “J’ai peut-être un peu trop mis la main à la pâte avant les bosses. J’étais un peu cuit, je n’ai pas réussi à sprinter“.

« J’Y AI QUAND MÊME CRU »

Après être descendu jusqu’à 1’30" dans la partie escarpée, l’écart s’est maintenu dans ces proportions jusqu’à environ 20 kilomètres de l’arrivée. “Aux 20 bornes, j’y croyais un petit peu mais face aux meilleurs équipes du monde, il aurait fallu arriver avec une bonne avance au pied de la bosse finale“, admet le Nantais. Jean-Louis Le Ny va dans le même sens : “j’y ai quand même cru à un moment quand on avait encore ces 1’30". Il aurait fallu un ou deux coureurs de plus pour espérer un peu plus“. Le trio a finalement été revu à environ quatre bornes de la ligne. 

Ces efforts n’auront pas été vains pour autant puisque Jean-Louis Le Ny est monté sur le podium pour recevoir le maillot de meilleur grimpeur, tandis que Maximilien Juillard a obtenu le prix de la combativité. “Cette journée est positive, elle va faire du bien pour la suite. Il faut continuer comme ça, je sens que la forme arrive", avoue Jean-Louis Le Ny. "C’est toujours plaisant de monter sur le podium. Passer une journée à l'avant nous apprend à bien gérer notre effort, ça nous donne de la caisse et ça fait travailler l'endurance“, admet Maximilien Juillard. Même son de cloche du côté de Matisse Julien, même s’il n’a pour sa part pas obtenu de récompense. “On a bien roulé, on a fait bosser les équipes adverses dans les 40 dernières bornes et on a montré le maillot“.

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Portrait de Matisse JULIEN
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