David Menut n'a pas pu répéter sa 15e place d'Hoogerheide de l'an dernier. Ce dimanche à Tabor, l'habituel représentant de l'AS Bike Racing est venu mourir à la porte du Top 20 (voir le classement). Sa course est selon lui, "à l'image de [sa] saison, moyenne", comme il l'explique à DirectVelo après l'arrivée.

DirectVelo : Tu termines à une place du Top 20, est-ce un peu frustrant ?
David Menut : L’an passé, je termine 15e à Hoogerheide sur un parcours totalement différent, et aujourd’hui je venais pour répéter ce Top 15 mais c’est loupé. Je me sentais super bien cette semaine malgré un peu de fatigue en début de semaine, à cause de la grosse préparation qu’on a eue grâce à la fédération et au stage mis en place par François Trarieux.

Ta préparation a été trop intense ?
Non, je pense simplement avoir fait quelques petites erreurs pendant le week-end. Je pense avoir un peu trop insisté sur les déblocages car je ne m’attendais pas à un terrain aussi collant. Je n’avais encore jamais vu ça à Tabor après quatre ou cinq participations, mais c’est la magie du cyclo-cross et il faut savoir s’adapter. J’ai eu du mal avec les pressions de pneus car le terrain a énormément changé. Il fallait faire aussi attention aux pierres qui ressortaient, et je pense avoir trop gonflé sur le début de course et ça m'a coûté. J’ai retrouvé un feeling seulement à la mi-course mais c'était trop tard. J’ai bien senti un manque de fraîcheur, je me suis trouvé irrégulier et l'addition de tous ces détails fait que ma course est moyenne.

« J'AVAIS RÉUSSI À INVERSER LA TENDANCE »

La longueur de ta saison y est-elle aussi pour quelque chose ?
C’est vrai que la saison a été longue. Encore une fois, j’ai insisté malgré un petit virus tout le mois de décembre-janvier, à me voiler la face, mais le Championnat de France m’a remis les idées en place. Il a fallu que je me soigne, que je passe par les antibiotiques. Mais j’avais vraiment réussi à me relancer avec ce stage en Espagne parce que rouler au soleil, faire la bonne préparation, et la bonne assistance avec la fédération, c’était idéal. J’étais confiant pour aujourd’hui mais clairement je me suis un peu loupé sur la course du jour.

Qu’est-ce que tu vas changer pour y remédier ?
Clairement il faut remettre les choses à plat, revoir mon calendrier et mes objectifs de la saison pour arriver plus frais encore en fin de saison. Mais j'avais vraiment réussi à inverser la tendance ces dernières semaines et ce sont des micros-détails qui ont joué aujourd’hui et qui m’ont fait rater ma course. Après, encore une fois, 21e avec le plateau qu’il y a aujourd’hui, ce n’est pas anodin, mais j’espérais mieux.

« J'AI PERDU LES QUALITÉS QUE J'AVAIS ACQUISES »

Tu retrouves le CR4C Roanne, le club où tu as performé, ça va t’être bénéfique pour le cross et la route ?
Clairement ! J’espère encore faire au moins un hiver en cyclo-cross car j’aime toujours autant ça, je suis toujours aussi passionné. Je vois au sein de mon équipe AS Bike ou même au sein de l’équipe de France que je prends énormément de plaisir à partager mon expérience technique ou tactique. J’espère être bénéfique pour les jeunes mais j’aimerais encore continuer au moins une saison, et pourquoi pas faire le Mondial à Liévin l’an prochain.

Seulement une saison ?
Oui, seulement une. À mon niveau à moi, et puis surtout en France, il ne faut pas se leurrer, c’est un peu compliqué. Donc je verrai, je ferai au jour le jour. Mon retour au sein du CR4C Roanne est aussi dans cette optique-là, car les dernières années j’ai beaucoup manqué de kilomètres sur route, j’ai perdu les qualités que j’avais acquises en étant passé professionnel sur route. C’est un peu une remise à niveau de ce point de vue mais c’est aussi pour essayer de remonter le club car ça me fait de la peine de les voir en N2. Il y a vraiment des gens motivés et ça me motive. Toutefois avant ça, il y aura une petite coupure avant d’attaquer la route, de partager mon expérience, de retrouver mon niveau et mes qualités qui ne sont plus, et me faire plaisir.