Hugh Harvey de l’aviron au cyclisme

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Avant de signer un contrat de deux ans chez Arkéa-B&B Hôtels Continentale, Hugh Harvey a pratiqué l’aviron jusqu’à fin 2022. “J’en ai fait sérieusement pendant six ou sept ans à l’école. J’étais dans un équipage de huit rameurs, j’étais le premier rameur à l’avant de l’embarcation. Une année, on a terminé 4e du Championnat national. Mais je n’étais pas très grand contrairement à la plupart des rameurs et je suis tombé amoureux du cyclisme. Je faisais toujours du vélo à l’entraînement en parallèle de l'aviron“, explique au micro de DirectVelo l’Australien de 1,75 m.

« UNE GROSSE SURPRISE »

L’habitant de Sydney a tout de même participé à quelques critériums locaux et à une réunion sur piste où il s’est distingué. Suffisant pour être repéré par le club de Gepla-Watersley aux Pays-Bas. “Ils m’ont remarqué et m’ont demandé si je voulais venir. J’ai franchi le pas, je me suis entraîné sérieusement pendant trois mois et je suis arrivé là-bas en février 2023. Ça a été un grand changement, c’est très différent des courses en Australie où quand tu es le plus fort, tu peux gagner. Ici, il y a plus de tactique et de compétences à acquérir, il faut tenir le rythme d’un peloton. J’ai beaucoup appris“.

Dès sa première course UCI dans les rangs Juniors lors de l’Acht van Bladel, l’athlète de 19 ans a remporté une étape au sprint et terminé 3e d’une autre. “L’entraîneur belge d’Arkéa-B&B Hotels, Jasper Vaeck, a vu mes résultats. On m’a proposé une place dans la Conti pour 2024, ça a été une grosse surprise. J’étais très fier et heureux d’avoir cette opportunité, j’ai travaillé dur l’an dernier“. En début d’année, lors du Tour Down Under, il a eu l’occasion de rencontrer ses collègues de la WorldTeam. “J’ai roulé avec eux, j’ai parcouru les différentes étapes à l’entraînement et on a même fêté mon anniversaire“.

« MA PRIORITÉ EST D’APPRENDRE »

Ces derniers jours, lors du Tour de Bretagne, Hugh Harvey s’est également entraîné lors des quatre premières étapes en préambule de l’épreuve où évoluent ses coéquipiers de la Conti. “Je pars 1h30 avant. Je profite de belles routes, j’écoute de la musique et j’essaye d'effectuer de bonnes données. Je suis impliqué dans le processus de l’équipe au cours de ces journées“. Depuis qu’il est en France, il a l’habitude de rouler du côté d'Artemare (Ain) où il réside ainsi que ses compères norvégiens Embret Svestadt-Bardseng et Martin Tjotta. “Ils vont vite dans les montées, ça m’aide et ça me pousse à les suivre quand on fait des sorties de quatre-cinq heures. Je développe de nouvelles qualités, je deviens plus polyvalent et endurant sachant que je suis un sprinteur à la base“.

Ses débuts dans la catégorie Espoirs n’ont pas été simples. “J’ai subi beaucoup de chutes. En tant que sprinteur, c’est difficile car je ne suis pas le plus fort dans le peloton et je dois me mettre dans des positions dangereuses pour garder de l’énergie afin d’avoir ma chance à la fin“. Il a également eu l’occasion de participer à sa première épreuve avec la WorldTeam lors de la Roue Tourangelle (1.1) où il est aussi tombé. “Toutes les complications sont derrière moi. Je vais de l’avant“, assure-t-il. Sa prochaine compétition est Eschborn-Francfort U23 ce 1er mai. “Il y a des côtes difficiles de deux à trois minutes. Si je pouvais les passer en bonne position, ce serait un succès. Je vois chaque course comme une opportunité de découvrir de nouvelles choses. Ma priorité est d’apprendre et pourquoi pas obtenir quelques résultats, ce qui serait fantastique“.

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