Henry Lawton : « Le bon choix »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Les coureurs de Morbihan Adris Gwendal Oliveux n'ont pas eu les yeux plus gros que le ventre. Et pourtant, à l'arrivée de la dernière épreuve du Circuit des Plages Vendéennes, les coureurs à la marinière bleue ont tout raflé. Doublé sur la ligne à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, et au classement général final, la chasuble jaune atterrit sur les épaules d'Henry Lawton, une des nouvelles recrues du club confirmé en N1 cette semaine (voir le classement). L’ancien coureur d’AG2R Citroën U23 Team fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine après avoir remporté le classement final du Circuit des Plages Vendéennes ?
Henry Lawton : C’est inattendu mais ça fait du bien. Ce n’était pas l’objectif ni de l’équipe ni le mien, on cherchait à faire les meilleurs résultats sur chaque manche donc forcément on cherche la victoire. Aujourd’hui (dimanche), on avait à cœur d’être offensif et de faire une course difficile pour tout le monde.

« UNE SUPER MENTALITÉ »

Au sprint massif, vous finissez 1er et 2e…
On va dire que je règle le sprint du peloton. J’étais avec Marek (Kapela), on était un peu derrière. Il y avait encore Jonas Geens qui avait Jocelyn (Baguelin) dans sa roue. On a été débordé par le Vendée U. Marek n’a pas réussi à suivre mais ça ne me dérangeait pas trop car il y avait vent de face. En plus, l’arrivée était encore loin donc je me suis dit qu’il y avait le temps de remonter. Je suis assez petit donc quand il y a vent de face, je ne suis pas désavantagé contrairement à certains. Pour moi c’était un avantage avec la vitesse, on pouvait les déborder dans la ligne droite. Jocelyn a fait exactement ce qu’il fallait. Il est parti et moi j’ai attendu que les autres fassent l’effort. En fin de compte, personne n’y est allé. Sur le premier massif de ces Plages, j’ai été trop patient et je me suis fait enfermer avant de lancer mon sprint. Je ne voulais pas faire la même bêtise aujourd’hui (dimanche). Je suis parti aux 200 mètres et personne ne revient pour me passer. Ça montre surtout que collectivement on est très fort. Ça fait vraiment plaisir que Jocelyn gagne et que je fasse 2.

Ton adaptation dans ta nouvelle équipe semble avoir été bonne…
Je suis vraiment heureux d’être dans une équipe pareille. Ça fait du bien. Il y a une super mentalité. Nous avons un collectif très mature. L’âge moyen des coureurs est plus élevé que les autres années. Je n’ai jamais connu ça, j’ai toujours été dans une équipe de jeunes et j’ai souvent été l’un des plus vieux. Je me rends compte que dans cette équipe il y a des mecs qui ont beaucoup plus d’expérience que moi. Des mecs comme Mickaël (Guichard), Jocelyn (Baguelin) et Jonas (Geens), ça aide de les avoir dans l’équipe. Un gars comme Jonas a couru de grandes courses en Belgique, il apporte son vécu et ça donne confiance.

« ÇA M’A TOUJOURS RÉUSSI »

Ton programme de course change par rapport à ce que tu as connu chez AG2R Citroën…
En effet, et je trouve des courses qui correspondent plus à mon gabarit, à ce que j’aime. La Bretagne, ça m’a toujours réussi. Je peux aller sur chaque course quasiment les yeux fermés, en me disant que si je cours juste je peux être performant et être très intéressant.

Pourquoi avoir choisi Morbihan Adris Gwendal Oliveux ?
Je ne savais pas trop où aller. Le Morbihan, c’est quand même loin de chez moi. Plus j’y pensais, plus je me disais que le programme de courses allait me convenir. La mentalité de l’équipe me correspond énormément. Je savais que j’avais fait le bon choix. Il fallait juste que je passe cet obstacle mental de la distance avec mon domicile. D’être logé, ça a aussi beaucoup pesé dans mon choix. Je vis avec l’équipe, à Locminé. On est cinq-six toute la semaine. On peut parler des courses qui arrivent. On débriefe beaucoup tous ensemble. Pouvoir se tirer vers le haut, c’est un avantage énorme.

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