Mattias Skjelmose : « Il va falloir faire attention »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Mattias Skjelmose a parfaitement réussi son coup. Repoussé loin des meilleurs au général depuis la 17e place de sa formation lors du chrono par équipes d’Auxerre, le Danois s’était mis en tête de profiter de son excellente condition physique pour tenter de décrocher une victoire d’étape lors du dernier triptyque de Paris-Nice (2.UWT). Mission accomplie ce vendredi, dans les rues de la Colle-sur-Loup, au terme d’un final à trois avec les Américains Matteo Jorgenson (Visma Lease a Bike) et Brandon McNulty (UAE Team Emirates), lequel retrouve le maillot jaune de leader (voir classements). “C’est une vraie satisfaction car je l’attendais !”.

Après s’être montré particulièrement « punchy » lors des 300 derniers mètres du Mont Brouilly, lorsqu’il avait sauté Remco Evenepoel sur la ligne pour la 3e place, le voilà qui colle près d’une minute au Belge ou encore à Primoz Roglic, après un joli coup tactique. De là à le considérer comme l’homme le plus fort de la course ? “Je ne sais pas… J’ai mon mot à dire parmi les meilleurs, oui. Mais il y a de meilleurs grimpeurs que moi”. Et si le meilleur était encore à venir pour le leader de la formation Lidl-Trek ? Bien que sa semaine soit déjà réussie avec ce succès d’étape, il devrait encore briller ce week-end, toujours sur des routes escarpées… et détrempées. “On va voir ce que ça va donner dans les cols. C’est ce que j’ai travaillé le plus ces derniers mois. J’espère pouvoir montrer ce dont je suis capable dans les plus longues ascensions car je ne me suis jamais senti aussi bien”, prévient-il dans le cadre de la conférence de presse d’après-course, derrière le podium protocolaire.

« UNE VRAIE NOTION TACTIQUE »

Au classement général, Mattias Skjelmose a réalisé une très belle opération en remontant à la 4e place. Mais il pointe toujours à 54 secondes de son dauphin du jour, Brandon McNulty. Espère-t-il échanger sa tunique de champion national contre le maillot jaune d’ici 48 heures ? “Je suis encore assez loin. Mais il va falloir essayer de bouger, on ne sait jamais”. Après l’annonce de la modification du parcours de ce samedi (lire ici), l’athlète de 23 ans a pris le temps d’analyser le classement de la dernière arrivée à la Madone d’Utelle, en 2016. “Les douze premiers s’étaient tenus en 30 secondes. Ce ne sont pas de gros écarts. Il va falloir reprendre plus que ça, pour moi mais pour aussi ceux qui sont encore plus loin”.

Car Mattias Skjelmose - qui visait un podium final à l’amorce de Paris-Nice - ne veut surtout pas éliminer Remco Evenepoel ou Primoz Roglic de la course à la victoire finale. “En connaissant les personnages, on peut clairement dire qu’il va falloir faire attention. Aujourd’hui, ils se sont retrouvés derrière mais ce n’était pas qu’à la jambe. On sait comment ça se passe, il y a une vraie notion tactique sur des étapes comme celle-là. Une fois que tu es dans le groupe derrière, ça se regarde et tu perds du temps comme ça alors que devant, on ne se posait pas de questions. Ça ne veut pas dire qu’ils sont moins forts que nous”. Le spectacle promet d’être encore au rendez-vous ces deux prochains jours, Mattias Skjelmose le sait très bien et il compte bien jouer (encore) l'un des premiers rôles. 

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