Titouan Margueritat : « Avant, je n’aurais jamais attendu le sprint »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Peu importe le parcours qui change chaque année, le Tour de la Charente Limousine réussit à Titouan Margueritat. Deux ans après s’être imposé du côté de Montemboeuf, le coureur de 27 ans a une nouvelle fois levé les bras ce samedi, à Champagne-Mouton, sur l’épreuve Charentaise promue l’an passé en Élite Nationale (voir classement). Classé 2e à Vougy en début de semaine, le sociétaire du Team Atria-Montluçon Cyclisme confirme qu’il est en grande forme. Il exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo

DirectVelo : Finalement, la course s’est jouée très loin de l’arrivée !
Titouan Margueritat : Au début, ça ne roulait pas trop. Il n’y avait pas beaucoup d’engagés, tout le monde me regardait un petit peu, quand j’y allais j’avais tout le monde dans la roue. Je suis rentré tout seul sur l’échappée. Il y avait déjà mon coéquipier Amaury (Pacouret) devant. On s’est retrouvé à six en tête à une soixantaine de kilomètres de l’arrivée. Nous avons pris nos relais tranquillement. Puis Amaury est sorti dans le final, ça m’a permis de récupérer et de me cacher. 

UNE CREVAISON QUI NE CHANGE RIEN

Mais tu crèves à moins de dix kilomètres de l’arrivée… 
J’ai crevé sur la petite route, dans l’avant-dernier tour. C’était une crevaison lente alors j’ai pu monter jusqu’en haut de la bosse. Au pied, ça n’aurait pas été facile de repartir. Là, j’ai perdu 20 secondes dans le changement de roue. J’ai pu rentrer assez facilement avec la descente et le circuit assez tortueux. Je suis rentré sur la ligne, à la cloche. Ensuite, comme Amaury était devant, je n’avais rien à faire. L’Anglais de l’Apogé (Ben Chilton) est sorti au milieu du tour, on reprend Amaury et on se retrouve à quatre pour la victoire (avec Morgann Francon, NDLR).

Tu as choisi de tout miser sur le sprint… 
Tout le monde était un peu fatigué. C’était pas un parcours très dur mais on était toujours en prise. Je voyais que tout le monde était un peu cuit à la fin et j’étais encore pas trop mal. Je me suis fait confiance pour le sprint et  j’ai bien fait du coup… 

« LE WEEK-END EST DÉJÀ RÉUSSI »

Comment as-tu géré ce sprint ?
Il y avait vent de face. Il ne fallait pas être mal placé dans le groupe car il y avait deux virages avant l’arrivée et si tu te retrouves derrière un coureur qui ne vire pas très bien, tu peux prendre une cassure. Le coureur d’Issoire a lancé à 400 mètres, à la sortie du virage. C’était vraiment loin. Je me suis abrité jusqu'aux 200 mètres et je n’avais plus qu’à faire mon sprint ensuite. Avant, je n’aurais jamais attendu le sprint. Mais j’ai vu à Vougy que j’arrivais à jouer avec des gars qui vont vite. 

Tu enchaînes avec avec le Prix de Saint-Projet ce dimanche...
On venait pour en gagner une ce week-end, c’est fait. On sera comme ça plus serein demain (dimanche). Ce sera encore un peu compliqué car j’aurai la pancarte mais on a des gars qui marchent bien dans l’équipe. Le circuit de Saint-Projet n’est pas forcément très dur. Si ça arrive au sprint, on aura pas mal de bonnes cartes. On verra comment on récupère et comment est la météo mais en tout cas, le week-end est déjà réussi. 

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