Antoine L’hote a fini complètement mort

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Antoine L’hote est allé au bout du bout de l’effort. Sur ses terres et des pavés qu’il “connaissait par coeur pour la partie de la course Juniors”, le Nordiste a pris place dans le Top 15 de Paris-Roubaix Espoirs, dimanche (voir classement). “Quand j’ai vu que j’avais le dossard N°13, je me suis dit que j’étais dans le pétrin”, sourit-il après coup pour DirectVelo. Pris dans une chute dès le début de course et contraint de changer de vélo cinq kilomètres avant le premier secteur pavés, l’ancien Champion de France U19 a eu le temps de se demander dans quelle galère il allait se retrouver. “Mais je ne me suis pas affolé. L’année dernière, je n’avais pas eu de chance, c’était un mauvais Paris-Roubaix. Cette fois-ci, je n’ai pas voulu paniquer, j’étais plus posé”.

Malgré l’accumulation des efforts et de la fatigue, le sociétaire de la formation Decathlon AG2R La Mondiale trouve la force de se porter à l’avant avant Mons-en-Pévèle. “J’ai pu prendre un peu d’avance puis une fois repris, on était encore une vingtaine. C’était dur sur les pavés mais ça allait mieux dans les parties de transition”. La toute fin de course a tout de même été particulièrement pénible. “J’ai quand même fini par payer certains efforts, je pense, car j’ai dû remonter les cassures plusieurs fois. Il m’en a manqué sur la fin, j’ai fini cramé. Dans le Carrefour de l’Arbre, j’étais complètement mort”.

Antoine L’hote s’est quand même battu pour décrocher le meilleur résultat possible. “Mon DS Alex Pacot m’a rappelé que toutes les places comptent. Comme j’étais le premier de l’équipe, il fallait sprinter et se battre jusqu’au bout. Franchement, c’était vraiment dur et les derniers kilomètres les plus longs de ma vie. Mais je me suis toujours accroché car on sait qu’à Paris-Roubaix, ce n’est jamais fini”. À domicile, sur une épreuve mythique du calendrier, il s’est fait plaisir malgré la souffrance physique. “Les émotions du vélodrome… Quand t’arrives dedans, c’est quelque chose. En y entrant, j’ai complètement oublié le mal de jambes. Sur le parcours, j’ai vécu des émotions de fou et ça, c’est inoubliable. J’ai entendu plein de « Allez Antoine », ça m’a fait plaisir”.

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