Eddy Le Huitouze : « Doucement mais sûrement »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Eddy Le Huitouze aime Paris-Roubaix. Pour sa troisième participation, il n'a pas quitté le Top 10. "C'est une course qui me plait. Je m'améliore chaque année, j'ai fait 10 en juniors, 7 l'an dernier, peut-être que l'an prochain ça sera encore mieux", souffle-t-il à DirectVelo. Pour cette édition, le coureur de la Groupama-FDJ termine au pied du podium, de la version Espoirs, sur le vélodrome de Roubaix (voir le classement).

De son propre aveu, il n'a "pas eu de problème, c'est l'idéal. Mais quand ça accélère à Camphin-en-Pévèle, j'ai eu un petit coup de moins bien à ce moment-là et ce n'était pas le bon moment". Quand le trio de tête s'est isolé, la course était pliée pour le Breton. "Derrière, tout le monde était mort, ça avait du mal à s'organiser". Sur le vélodrome, il règle le sprint du petit peloton de chasse pour la 4e place. "Je n'étais pas sûr de ma forme en sortant du Région Pays de la Loire Tour. Il me manque un peu de fraîcheur à la fin mais je ne pouvais pas faire beaucoup mieux".

« IL VA FALLOIR SOUFFLER »

Membre de l'équipe WorldTour de la Groupama-FDJ, Eddy Le Huitouze a profité de la règle du panachage pour disputer Paris-Roubaix Espoirs avec la réserve. "J'ai beaucoup couru en début de saison avec un gros niveau, dans le Worldtour au Tour de Catalogne, ça m'a mis de la caisse". Mais après cinq courses par étapes, l'Espoir 3 arrive en fin de cycle. "Il va falloir souffler un coup mais avec les blessés dans l'équipe, je vais peut-être devoir encore faire quelques courses avant".

Le Morbihannais vient de fêter ses 21 ans dans un cyclisme pro où la jeunesse prend les devants. "Je vais de mieux en mieux, je prends de la force, plus lentement que certains, doucement mais sûrement. Tout le monde n'est pas un phénomène, relativise-t-il. Y en a combien des mecs dans le monde comme Romain (Grégoire) ou Lenny (Martinez) ? Il n'y en a pas beaucoup". Le double Champion de France Espoirs contre-la-montre trace sa voie. "Quand on compare avec les gars du top niveau qui ont 28-30 ans, ils étaient dans ces temps de passage à mon âge. Si on m'avait dit en Cadet que je serai en WorldTour à 20 ans, je ne l'aurai pas cru".

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