Stefan Küng : « C’était clairement impossible »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Comme l’an passé, Stefan Küng a terminé à la cinquième place de Paris-Roubaix (voir classement). Et comme l’an passé, le Suisse a décroché ce bel accessit après avoir été audacieux et en n'hésitant pas à se porter à l’avant assez tôt dans l’épreuve. “La course s’est très vite décantée, dès le premier secteur pavés. Je suis parti à l’offensive très tôt, peut-être trop tôt. Mais on ne sait jamais, ça pouvait marcher lorsque j’y suis allé avec Nils Politt, même si j’y ai laissé des cartouches”, relatait-il à chaud, au cœur du vélodrome de Roubaix, auprès de DirectVelo.

Ce dimanche, la Groupama-FDJ a pu s’appuyer sur plusieurs cartes puisque Lewis Askey est longtemps resté à l’avant, avec que Stefan Küng ne se retrouve dans le premier groupe de contre avec Laurence Pithie. La WorldTeam française comptait alors deux éléments sur cinq pour se jouer la deuxième place. Malheureusement, le Néo-Zélandais est parti à la faute dans un virage, heurtant violemment le sol sur son épaule gauche, avant que l’Helvète ne craque sur une accélération de Jasper Philipsen. “Plus tôt dans la course, j’ai dû boucher le trou plusieurs fois car certains mecs frottaient pour être bien placés avant l’entrée sur un secteur et ensuite, ils laissaient des trous sur le pavé… Mais c’est facile à dire après coup. J’ai quand même laissé de l’énergie sur tous ces efforts-là et je l’ai payé. Je n’étais simplement plus en mesure de suivre le groupe de contre dans l’avant-dernier secteur, c’est dommage”

MATHIEU VAN DER POEL INTOUCHABLE

Pas question malgré tout de lâcher l’affaire. Seul derrière le trio Pedersen-Philipsen-Politt, Stefan Küng s’est arraché. “J’ai connu un coup dur mais je me suis quand même accroché. Je me suis dit que je ne m’étais pas battu jusque-là pour rien. Alors j’ai tout donné jusqu’au bout. Un Top 5, ce n’est pas rien malgré tout”. En toute fin de course, il a même cru pouvoir rentrer. “À la borne, ils ont fait arrêter les voitures. Je me suis dit que s’ils continuaient à se regarder… Mais dans tous les cas, ils vont très vite au sprint et ça aurait été compliqué”.

Sur ce Paris-Roubaix, Stefan Küng n’a jamais envisagé pouvoir l’emporter une fois le Champion du Monde parti seul à 60 bornes du vélodrome. “Franchement, on ne peut que tirer notre chapeau à Mathieu. Il était encore sur une autre planète. Dans tous les cas, pour la victoire, c’était clairement impossible. Et avec Jasper Philipsen qui n’avait pas de relais à passer, c’était réglé pour la 2e place aussi”

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