Alan Boileau retrouve petit à petit des couleurs. Après déjà un Circuit des Ardennes où il a décroché quelques accessits, le coureur de Philippe Wagner/Bazin a joué la victoire, ce lundi, sur la cinquième étape du Tour de Bretagne (voir classement). Dans la bonne échappée qui est sortie sur le circuit, le Finistérien s'est fait mal pour se donner une chance de lever les bras. "J'ai vachement donné pour que ça sorte. On est sorti à deux puis un troisième nous à rejoints. J'ai vu le coup rentrer derrière, j'ai vu qu'il y avait un petit écart et de belles bêtes", sourit-il.

Tout de suite, Alan Boileau y a cru. "Je pensais que c'était le bon coup, on a collaboré. Je sais que j'ai une bonne pointe de vitesse, je pensais vraiment gagner aujourd'hui. Les jambes ont été exceptionnelles toute la journée, mais peut-être que j'en ai trop mis sur le circuit pour sortir". Dans le sprint, il avait bien sûr Matys Grisel dans le viseur. "Je le pointais, mais je n'étais pas dans sa roue, je me suis fait enfermer avant le dernier virage. C'est lui qui gagne, donc je ne me suis pas trompé". De son côté, celui qui avait déjà terminé 4e à Guérande a une nouvelle fois échoué au pied du podium. "Il n'y a pas de regrets car ce n'est pas un circuit à mon avantage. C'est une belle place, mais deux fois 4e c'est un peu barbant", rigole-t-il.

« JE TRAVAILLE POUR QUE ÇA REVIENNE »

C'est d'ailleurs sur cette troisième étape que ses jambes se sont débloquées. Car sur les premiers jours, Alan Boileau n'avait pas l'impression d'être dans une grande forme. "Ça s'est débloqué un peu. J'ai aussi joué le jeu d'Alexis (Guérin) qui avait le maillot. Puis à la quatrième étape ça allait mieux, jusqu'à aujourd'hui et les jambes incroyables. Ça permet de faire un résultat mais pas au-delà". Mais c'est prometteur pour les deux dernières journées de l'épreuve de Classe 2. "Il reste deux étapes dures. Ce sont deux occasions. En tout cas l'ambition est là".

L'ambition et la motivation sont surtout revenues, depuis ses galères de l'an dernier (lire ici). C'est d'ailleurs ce qui explique sa mise en route difficile des premières semaines de compétition. "Ça ne peut pas être un bon début de saison pour moi, car la saison a été blanche l'an dernier, il n'y avait pas vraiment d'envie". Mais ce rebond avec la Continentale franco-belge lui a donné un coup de boost. "Cette année on m'a tendu la main et donné une chance. J'ai vraiment envie de rendre la pareille donc je travaille pour que ça revienne". Et sur le Tour de Bretagne, Alan Boileau reçoit pour le moment de bons signaux.