Paul Seixas : « Montrer que j’ai un esprit collectif »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Comme lors du Championnat de France Juniors une semaine plus tôt, Paul Seixas a pris dimanche la 3e position de la dernière étape du Trophée Centre Morbihan avant de se classer à la même place du classement général. Et comme à Altkirch, c'est un coéquipier du Rhodanien qui s'est imposé. Axel Bouquet a ainsi su profiter du coup de force de l'équipe de France, à un peu moins de 40 kilomètres de l'arrivée, pour s'imposer (voir classements). Ce qui n'est pas pour déplaire à Paul Seixas, comme ce dernier l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Aviez-vous prévu une telle attaque ?
Paul Seixas : On voulait tenter un coup de force, oui. Je me suis dit que c’était trop gros de le faire dans Cadoudal alors on visait cette autre bosse. Je me doutais que tout le monde allait sous-estimer cet endroit et pourtant, ça a été le point clef de la course. On a pu sortir à six et on n’a jamais été repris. Avec trois coureurs de l’équipe de France et deux Groupama-FDJ, c’était l’idéal.

Le sixième homme, Elliot Rowe, n’a pas roulé… N’était-ce pas gênant ?
Non car on savait qu’il ne roulerait pas. Il avait raison, il protégeait un coureur 3e au général, il a fait ce qu’il avait à faire. Ce n’était pas grave. Par contre, il était mieux placé au général. Il fallait y penser dans le final.

« UNE SITUATION QUASIMENT PARFAITE »

Cette course de l’équipe de France, c’était assez fou !
Oui, c’était super ! Collectivement, on a été impressionnants et très forts. On s’est retrouvés dans une situation quasiment parfaite avec cette attaque à six. Dans le dernier tour, on savait que l’on avait pratiquement course gagnée. Avec Axel (Bouquet), on était encore très bien alors qu’Aubin (Sparfel) était un peu plus limite après avoir déjà fait beaucoup d’efforts en début de course. Du coup, on s’est mis d’accord avec Axel pour qu’il attaque le premier et que je contrôle derrière. S’il le fallait, j’aurais contré. Mais finalement, Eliott (Boulet) et Baptiste (Grégoire) étaient dans le dur et ils n’ont pas pu y aller. Quand l’Anglais (Elliot Rowe, NDLR) est sorti en contre, je me suis dit qu’il ne fallait pas que j’y aille pour ne pas ramener tout le monde. Finalement, Axel a tenu jusqu’au bout et je termine sur le podium du général.

C’est un superbe week-end pour l’équipe !
Le but était clairement de gagner le général, on l’avait dit au briefing. La victoire d’étape et un autre mec sur le podium du général, c’est du bonus. On a fait une belle course d’équipe, c’est cool. J’étais tellement bien que c’est même limite frustrant de ne pas avoir pu me donner à 100% dans les derniers kilomètres mais je suis vraiment content pour Axel.

« ON NE POURRA PLUS RIEN ME DIRE LÀ-DESSUS »

Tu avais déjà connu la même chose la semaine passée en restant en protection de Camille Charret lors du Championnat de France…
Ce n’est pas grave. J’aime bien montrer que j’ai un esprit collectif car ces derniers temps, on m’avait reproché de ne pas être assez collectif, justement. Or, c’est totalement faux. J’ai fait gagner Camille (Charret) au Championnat de France et Axel aujourd’hui. Je pense qu’on ne pourra plus rien me dire là-dessus après ces deux courses-là.

Tu avais déjà fait un bon chrono ce matin…
J’ai donné le maximum (5e, NDLR). Sur un chrono aussi court et plat, sans partie technique, pour les spécialistes, je ne pouvais pas faire mieux. Je suis un peu trop léger pour un circuit comme celui-là. Les quatre mecs qui ont fini devant moi font tous plus de 65 kg. J’en fais 59 alors même en étant bien aéro, c’était dur de faire mieux. J’ai pu porter le maillot bleu-blanc-rouge, ça représente beaucoup pour les gens, c’était cool même si je savais déjà ce que c’est puisque j'ai déjà été titré par le passé. Maintenant, j’espère continuer sur cette bonne dynamique. 

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