Yoann David s'est classé 3e de l'Essor Breton (Elite Nationale) remporté par Etienne Tortelier (Sojasun espoir). Le coureur de Côtes d'Armor-Marie Morin, vainqueur de la première étape a raconté sa course à www.directvelo.com.

« Mon objectif au départ de l'Essor Breton était de gagner une étape et de jouer la gagne au classement général. Je m'étais préparé en conséquence durant les deux semaines précédant la course, notamment en repérant le maximum de tronçons d'étapes.

Les sensations à la hauteur de mes ambitions

Dès le départ de la 1ère étape, j'ai tout de suite vu que j'avais les sensations à la hauteur de mes ambitions, ce qui a renforcé ma confiance et ma concentration. L'étape s'est déroulée à peu de choses près comme je le pensais. Dans le final à Plouvien, nous étions cinq à nous disputer la victoire et je n'avais qu'une idée directrice : gagner. J'ai donc analysé tous les paramètres, je me suis appliqué à suivre mon objectif et j'ai gagné de la manière que je voulais. Tout s'est passé comme il le fallait.
J'ai commencé mon Essor Breton de la meilleure des manières, surtout qu'il y a eu des écarts des cette étape.

Prêt à combattre tous les jours

J'étais confiant pour le contre-la-montre par équipe tout en sachant que notre place serait probablement entre 5 et 10. Mais je croyais à l'exploit. Nous avons tout donné et nous avons fait le chrono qu'on attendait de notre part. J'étais quand même déçu de prendre autant de temps sur Etienne Tortelier au classement général.
Le gain de la 1ère étape en poche, je me suis concentré sur la victoire finale. Etant donné mon bon niveau de forme et ma faculté de récupération, j'étais prêt à combattre tous les jours. Je n'ai pas baissé de rythme au fil des étapes, j'étais capable de faire la guerre à mes adversaires. Comme je suis un gagneur et que j'ai une grande confiance en moi, je pensais fortement qu'un renversement était possible.

En colère samedi soir

J'ai mal couru le samedi, j'en ai trop fait sur le circuit final. J'étais très fort et je croyais à l'exploit. J'aime faire le spectacle et faire vibrer mes supporters, j'en avais beaucoup sur cet Essor Breton. Peut-être que ça m'a fait perdre un brin de lucidité à Huelgoat. Avec le recul, j'aurais dû attendre 1 ou 2 tours pour porter mon attaque décisive et reprendre du temps aux coureurs me devançant au général. Je ne vais pas dire que j'ai perdu l'Essor le samedi, mais plutôt que je ne l'ai pas gagné. J'étais extrêmement déçu et en colère le samedi soir.

Le couteau entre les dents dimanche

J'ai donc pris le départ de la dernière étape le couteau entre les dents, la rage de vaincre toujours présente. J'avais à nouveau de bonnes sensations, j'étais confiant pour le circuit. Mais je me suis rendu compte, après un demi-tour du circuit final, que je n'arriverai pas à lâcher Etienne Tortelier. En conséquence, j'ai changé de fusil d'épaule et je me suis concentré sur une remontée au général. J'étais 6e au départ de cette dernière étape à Landerneau, je voulais finir 2e. J'ai donc tout donné dans les 2 derniers tours, sans penser à l'étape. C'était l'un ou l'autre, j'avais fait mon choix. Malheureusement, j'échoue à la 3e place au classement général.

Un bon Essor Breton

Encore une fois, ma déception vis-à-vis de l'échec de mon entreprise a pris le dessus. Mais avec le recul, je me dis que j'ai réalisé un bon Essor Breton. Une victoire d'étape, une 3e place au général et une présence aux avant-postes continue sur les 4 jours. Un excellent Essor Breton aurait été la même chose à la différence... d'une première place au classement général. »

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Crédit Photo : www.cotesdarmor-cyclisme.com