Depuis le 28 octobre, une pétition en ligne est lancée pour la reconstruction de la piste du Stade Nungesser, à Valenciennes (Nord). Celle-ci avait été détruite en 1992, lorsque le Football Valenciennes Club était remonté en division nationale 1, pour permettre la construction d'une tribune de spectateurs. Or, depuis fin juillet, les matches de foot se déroulent dans le nouveau Stade du Hainaut. Alain Crépel, président du club cycliste de l'US Valenciennes-Marly, à l'origine de la pétition, estime qu'il est temps aujourd'hui de reconstruire la piste. "Une tribune métallique est en cours de démontage, c'est le bon moment de rendre le Stade Nungesser aux cyclistes", explique-t-il à www.directvelo.com, dans un entretien téléphonique.

Le club, qui compte vingt-cinq jeunes de moins de 15 ans, licenciés en FFC et en Ufolep, souhaite utiliser la piste "comme un outil de travail". "Nous sommes un club formateur, et nous pensons qu'il est préférable de voir nos jeunes évoluer sur la piste plutôt que de les envoyer sur la route, pour des raisons de sécurité", poursuit Crépel.

Le président du club insiste sur la nature de la demande : "Les collectivités nous répondent qu'elles n'ont pas les ressources pour financer un vélodrome, ce qui sous-entend que nous souhaiterions un vélodrome couvert. Nous voulons un outil de travail, pas un magnifique outil de spectacle !"

Le débat sur une nouvelle piste avait déjà émergé en 1992, avec la promesse de certains élus d'en construire une dans un autre lieu que le Stade Nungesser. "Depuis, on nous mène en bateau", se désole Crépel. Les dirigeants de l'US Valencienens-Marly ont remis une lettre aux différentes municipalités, collectivités locales et même au Ministère des Sports.

Actuellement, la pétition circule en version papier, sur un groupe Facebook et sur un site spécialisé : www.velodrome-valenciennes.fr/petition/php/index.php

La piste originelle du Stade Nungesser, réalisée en 1924, a accueilli les arrivées du Tour de France dans la ville et servi de lieu d'entraînement à Jean Stablinski, l'enfant du pays.