Rhône-Alpes Isère Tour - Et. 3 : Les réactions

Jérôme Cousin (Team Europcar) s'est adjugé en solitaire ce samedi la 3e étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), courue autour de Saint-Maurice-L'Exil sur 163,6 km. Clément Penven (CC Nogent-sur-Oise) prend la deuxième place devant Florent Barle (Cofidis) et Stian Remme (Joker-Merida). Paul Poux (Saur-Sojasun) reste quant à lui leader du classement général après cette 3e étape. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Jérôme Cousin (Team Europcar)
Vainqueur de la 3e étape
« Hier, je n’étais pas bien dans les côtes. J’étais revanchard au départ, mon but était de gagner l’étape, je ne visais pas forcément les points de la combativité. J’avais vraiment envie de m’échapper. Il me fallait prendre de l'avance avant la principale difficulté. Ce col n’était pas très raide ce qui était un avantage pour moi. Je ne me suis pas soucié des deux autres coureurs. D’ailleurs, je ne connaissais pas le coureur de Chambéry CF (Gabriel Chavanne). Par contre, puisque je savais que Florent Barle avait gagné le Tour des Pyrénées (2.2), je le craignais. Je n’ai pas attendu car je voulais toujours rester à mon rythme dans la montée. Je n’ai absolument pas géré le final. J’ai bourriné car je ne comprenais pas bien les différents écarts que me donnaient l’ardoisier. Ce n’est pas parce que l’équipe Europcar a eu le maillot jaune sur le Tour l’an dernier avec Thomas Voeckler, qu’on va cracher sur une classe 2. Ce n’est pas un succès négligeable, c’est toujours important de lever les bras. Il y a un sacré plateau sur cette course. On a vu hier que les amateurs étaient au niveau. C’est pour cela qu’il faut toujours resté humble.
J’ai passé un cap cette année. Je voulais confirmer après ma victoire en mars sur le Tour de Normandie. J’étais déçu de ne pas gagner d’étape au Tour de Turquie car je ne suis pas passé loin (3e d’une étape). Je suis content de confirmer aujourd’hui sur un terrain qui n’est pas vraiment le mien. Les prochaines semaines, je vais participer au Grand Prix de Plumelec, aux Boucles de l’Aulne, au Tour du Luxembourg et à la Route du Sud. »

Clément Penven (CC Nogent-sur-Oise)
2e de l'étape
« J’ai vite abandonné sur le Tour de Bretagne. Je suis ensuite parti à la montagne dans les Alpes. Mon but était de bien m’entraîner en vue du Rhône-Alpes Isère Tour et du Tour de Franche-Comté, deux de mes objectifs. J’étais bien depuis le début de la course mais j’ai surtout suivi. Hier, je manquais un peu de giclette. Dans le Col de l’Oeillon, j’ai fait un tempo pour ne pas subir. J’ai attaqué dès le début de la descente. Avec Remme (Joker-Merida), nous avons repris Florent Barle (Cofidis). Il n’a pas roulé avec nous mais c’est normal comme il a fait toute la journée devant. Mon but était de grappiller un maximum de secondes sur le peloton afin de remonter des places au général. Sur ce genre de course, il faut faire des résultats pour être repéré par une équipe professionnelle. A 23 ans, mon nom doit apparaître dans les résultats. »

Paul Poux (Saur-Sojasun)
Leader du classement général
« C’était l’étape reine de la course. Trois coureurs sont partis en échappée, c’était l’idéal pour nous. Comme la veille, l’équipe a de suite roulé. Nous leur avons laissé beaucoup d’avance pour éviter qu’un contre se dessine dans un GPM. Il y a eu des attaques dès le début du Col de l’Oeillon. Je me suis fait attaquer par tout le monde. Je ne suis pas un pur grimpeur, alors j’ai préféré monter à mon train. Quand j’ai été distancé, Maxime Médérel s’est laissé décrocher pour m’attendre. A 500m du sommet, j’ai fait un gros effort pour revenir dans le peloton. J’ai réussi le réintégrer avant le sommet. J’étais accompagné de Yannick Talabardon et David Le Lay. Dès le début de la descente, Clément Penven (CC Nogent-sur-Oise) a attaqué, il était bien placé au général (19e à 1’29’’) mais comme j’avais deux coéquipiers avec moi, j’étais tranquille. Bretagne-Schuller nous a également bien aidés dans le final. J’ai la chance d’avoir une très bonne équipe. Il faut être optimiste pour demain. C’est la première fois que je me retrouve avec le maillot de leader sur une 2.2, et c’est impressionnant de voir le travail de l’équipe, cela me fait bizarre. Je n’ai absolument rien à faire, je serai déçu pour l’équipe de ne pas m’imposer vu le travail réalisé, ça m’embêterait beaucoup. »

Sébastien Fournet-Fayard (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin)
22e de l'étape (meilleur coureur du Rhône-Alpes)
« J’avais beaucoup d’objectifs pour cette course, c’était un rendez-vous important pour le club. Malheureusement, nos vélos ont été volés hier matin. Même si j’ai récupéré mon vélo d’entraînement, cela change tout. On voit la moindre différence. J’ai pris un coup au moral. Ça a un peu tout gâché. On pique les vélos d’une des plus "petites" équipes de l’épreuve, c’est juste lamentable. Nous restons quand même très motivés. Personnellement, je me sens bien, la forme est là même si on aimerait toujours être mieux. Dans l’équipe, Jérémy Bescond marche très fort. Il a un talent fou. C’est la première année qu’il marche comme ça. Mais, il faut le canaliser. J’essaie de l’aider au mieux. Il manque encore d’expérience. A un moment dans l’étape, je lui ai demandé s’il voulait à boire, il m’a répondu "nan !". Et deux kilomètres plus loin, il m’a dit qu’il avait soif (sourires). Il n'avait également plus à manger, je lui ai tout donné ce que j'avais.
Aujourd’hui, le final était houleux. Il y a eu plusieurs chutes dans le dernier kilomètre. Heureusement, j’ai réussi à les éviter. »

Gabriel Chavanne (Chambéry CF)
Echappé
« Quand Cousin a attaqué en début de course, j’y suis allé. Florent Barle (Cofidis) est venu avec nous. Nous avons vite creusé un écart. Je savais que c’était compliqué pour moi dans le Col de l’Oeillon, car je ne suis pas un grimpeur. Je ne pensais quand même pas être lâché si vite. Il y avait beaucoup de vent pendant l’étape, ce n’était pas facile. Concernant le maillot de la combativité, ce n’est pas encore fini. J’ai essayé aujourd’hui de prendre le maillot à Jérôme Cousin mais il était plus rapide dans les différents sprints. Je peux toujours essayer de le prendre demain. C’est quand même ma deuxième échappée en deux jours, il va maintenant falloir récupérer. »

Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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