Après avoir remporté le Circuit des Vignes mi-mai, Marc Staelen (Angoulême VC) s'est imposé à nouveau le 6 juin sur le Grand Prix de la Trinité à Guéret, confirmant ainsi la belle série du Top 16. Il évoque sa saison avec à www.directvelo.com.

DirectVélo : A l'image du Top 16, tu enchaînes les bons résultats depuis deux mois...
Marc Staelen : C'est vrai. En reprenant le vélo en 2009, après trois ans d'arrêt, j'avais obtenu quelques victoires mais je n'avais pratiquement couru que des épreuves toutes catégories. L'année suivante, j'ai renoué avec la DN1 et il m'a fallu du temps pour retrouver mon niveau d'avant -celui qui lui avait permis d'accéder au niveau professionnel en 2005, NDLR-. De plus cet hiver j'ai fait des sacrifices et une grosse préparation. Il est donc normal que les résultats suivent, même si je travaille et dois souvent rouler entre midi et deux. Je remercie d'ailleurs mon employeur qui est très conciliant quant aux horaires et me laisse beaucoup de possibilités pour les déplacements.

Quel est ton rôle au sein du Top 16 ?
Le Top 16 est une structure quasi familiale où l'on est cependant bien encadré tout en bénéficiant d'une relative liberté. On y cultive depuis deux ans la notion de sacrifice. On donne tout ce qu'on peut et cela améliore encore la cohésion. Je suis sur le terrain le relais de la direction sportive. Je suis souvent en contact avec Stéphane Bauchaud (le manager) et nous échangeons beaucoup. J'essaie de tenir au mieux le rôle de capitaine de route, ce qui m'amène à travailler pour favoriser les résultats d'un coureur en passe de gagner, comme le font d'ailleurs les autres membres de la structure. On a bien intégré la notion de collectif et de sacrifice au Top 16. Sylvain (Blanquefort) doit d'ailleurs une bonne partie de sa victoire à la Boucle de l'Artois au sacrifice de Yoann Paillot qui a fait un grand numéro le dernier jour. De même, un garçon comme Valentin Garcia aide beaucoup les autres depuis deux ans. Sa victoire au championnat régional n'est qu'un juste retour des choses. Chacun doit pouvoir gagner à un moment donné. Un garçon comme Romain Leroy ne devrait d'ailleurs pas tarder à en gagner une (Romain Leroy s'est imposé le lendemain de   l'interview sur la Ronde de la Côle, NDLR). Il nous faut des courses de mouvement.

« On se doit de viser un Top 5 à la Coupe de France DN1 »

Vos deux victoires en Coupe de France et votre deuxième place actuelle ont-elle modifié votre objectif sur ce challenge ?
Le Top 16 est l'un des plus petits budgets de la DN1. L'objectif initial, pour la saison dernière comme pour celle en cours était le maintien. On se risque depuis quelque temps à évoquer un Top 10. Pour ma part et même si cela peut paraître ambitieux au vu du regroupement des grosses écuries en haut du classement, on se doit de viser un Top 5. Les conditions climatiques qui ont sévi sur la manche de Buxerolles où nous avons pu placer 3 coureurs dans les points nous a permis de prendre un bon départ, puis les victoires de Sylvain (Blanquefort) à la Boucle de l'Artois et de Damien (Le Fustec) à la Gainsbarre nous ont permis de nous hisser en tête à la surprise générale. La majorité des épreuves de la Coupe de France ne présente plus la même difficulté que par le passé et favorise les arrivées massives. Sur le Grand Prix de Luneray, il nous a ainsi fallu nous battre pour limiter la casse car nous ne disposons pas, au Top 16 de sprinteurs qui sachent frotter sur ce type d'arrivée, même si nous sommes quelques uns à bien nous débrouiller en cas d'arrivées en petit comité. Il nous faut une course de mouvement et que nous soyons présents dans un groupe pour pouvoir tirer notre épingle du jeu.

Quels sont vos prochains objectifs ?
Pour ma part, je vais courir quelques épreuves sous le maillot de mon club (Angoulême VC). Je suis aussi sélectionné pour le Championnat de France à Saint-Amand-les-Eaux. C'est une course à priori réservée aux seuls sprinteurs, mais chez les amateurs on peut néanmoins assister à une course de mouvement et cela peut casser. Quoi qu'il en soit, je m'y présenterai sans aucune pression. Je ferai ensuite une petite coupure avant de réattaquer début juillet la fin de saison avec le Tour de la Dordogne et celui des Deux-Sèvres. Et puis le Top 16 a été retenu pour participer fin juillet au Kreiz Breizh Elites. Je tiens à m'y montrer en souvenir de ma victoire de 2001. Et surtout, il faudra défendre du mieux possible notre place sur les dernières manches de la Coupe de France.

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Crédit Photo : Freddy Guérin - www.photos-finish.com