Championnat de France - Dames : Les autres réactions

Marion Rousse (Vienne-Futuroscope) est devenue ce samedi Championne de France Dames à Saint-Amand-les-Eaux (Nord). Après 128,1 km de course, elle devance Julie Krasniak (Lorraine). Fanny Riberot (Lointek) complète le podium. Marion Rousse succède au palmarès à Christel Ferrier-Bruneau. Elle s'adjuge également le titre en Espoirs. Retrouvez ci-dessous les réactions des protagonistes de l'épreuve.

Julie Krasniak (Lorraine)
2e
« Depuis un an, je bosse dur pour revenir à un très haut niveau. J’ai fait une énorme préparation depuis janvier notamment, mais je me suis cassée un doigt à la Flèche wallonne, ce n’était plus possible de faire du VTT, je me suis concentrée sur la route.
Mon chrono de jeudi fut vraiment mauvais. J’étais très énervée. C’était terrible, j’ai fait de longues sorties, je n’avais pas peur de la distance et le jour du chrono, je me sentais forte mais cela ne s’est pas concrétisé. Du coup, j’étais un peu abattue. Ce sont les défaites qui font  réagir les sportifs.
Hier matin, j’avais vraiment l’impression d’avoir la gueule de bois et encore ce matin, dans les premiers tours, je me disais que je n’y arriverais jamais, j’avais de gros doutes.
En fait, je m’étais entraînée dur récemment à Boulder avec Zabriskie (Garmin-Barracuda) et Phinney (BMC), ça n’a pas rigolé. C’est difficile de revenir au haut niveau et d’être performante. Il y a trois semaines, je suis allée m’entraîner là-bas avec l’équipe de cyclo-cross. Les deux coureurs professionnels sont des spécialistes de contre-la-monte, chacun avait un entraînement spécifique mais cela ne nous empêchait pas de faire de belles sorties avec eux. J’ai beaucoup appris, ils nous ont fait partager leur expérience et j’ai pris conscience qu’il fallait que je crois en mes capacités. Cela m’a vraiment boosté d’être avec des gens comme ça.
Aujourd’hui, quand j’ai vu qu’on revenait sur le groupe de quatre, à deux tours de l’arrivé, je savais qu’il ne fallait pas se retourner, ça pouvait aller au bout. J’ai osé, je suis partie derrière Marion (Rousse). Même si le parcours était plat, je suis contente de sortir comme cela, surtout après avoir fait 90 kilomètres. Je savais qu’au sprint je pouvais faire quelque chose dans un petit groupe, mais là c’était particulier à deux. »

Fanny Riberot (Lointek)
3e
« Je termine première du sprint du peloton, c’est bien. Dans l’équipe, nous étions que trois, cela m’a permis de ne pas prendre la course à mon compte. Je savais que j’étais rapide au sprint et aux 500 mètres, j’étais dans la roue de Pascale Jeuland (Vienne-Futuroscope), je savais donc que c’était la voie royale pour être troisième. Elle a lancé son sprint d’un peu trop loin, j’ai pu la passer.
L’année dernière, j’ai eu des problèmes de santé et mon travail à France Télécom ne m’a pas permise non plus de bien m’entraîner. Mais le mental était là, je savais que j’avais ma place.
Aujourd’hui, nous pensions tous que c’était tout plat et que tout le monde allait pouvoir passer. Mais, à un moment, ça devient de plus en plus difficile avec l’enchaînement des kilomètres. Après 100 km, il fallait mettre de la force, ça roulait vite aussi et avec un vent important, il fallait tout donner. Sur ce circuit plat, il fallait quand même être très costaud, après les kilomètres, ça peut peser.
Vienne-Futuroscope avait plus de filles que nous, elles étaient dix. Que nous soyons trois ou cinq, ça n’aurait pas changé grand-chose. J’ai évité les chutes, j’ai su me replacer comme il fallait pour monter sur le podium. »

Marion Azam (Vienne-Futuroscope)
8e et 2e Espoirs
« Je ne pensais pas pouvoir terminer sur le podium du Championnat de France Espoirs. J’étais là pour aider l’équipe. Je suis plutôt une grimpeuse, mais j’arrive à faire une bonne place grâce aux chutes. Ce n’est pas vraiment parce que j’ai progressé en sprint [Rires]. Je sors d’un bon mois de VTT, donc j’ai dû travailler sur le plat car on avait peur que je perde trop de puissance. Je ne m’étais pas vraiment préparé pour ce championnat, je pensais plutôt au championnat de France de VTT. J’ai rejoint l’équipe Vienne-Futuroscope cette année. C’est une très bonne structure, on apprend bien à courir en équipe grâce au staff. Maintenant j’ai le championnat de France de VTT comme objectif où j’espère prendre la deuxième place derrière Pauline Ferrand-Prévot, qui reste intouchable. J’espère aussi pouvoir être sélectionnée pour le Championnat d’Europe.

Steffi Jamoneau (Ile-de-France)
10e et 3e Espoirs
« C’est une énorme surprise pour moi de terminer sur le podium du classement Espoirs. Normalement, s’il y avait une arrivée massive, on devait toutes rouler pour Roxane Fournier qui va très vite au sprint ! Mais quand j’ai vu que nos meilleures cartes sont allées au sol dans le final, je me suis dit que c’était ma chance, même si c’était malheureux pour elles. J’ai esquivé de peu la chute, je dois être la dernière à l’avoir esquivée. Je suis contente de ma performance. Je n’avais pas préparée spécifiquement le Championnat de France car j’ai été repêchée par le comité qui s’est dit que ce serait qu’on soit 7 pour concurrencer Vienne-Futuroscope. Désormais, je vais me tourner vers les Championnats de France sur piste à Hyères. »

Eloïse Bec (Midi-Pyrénées)
15e
« J’ai évité de peu la chute dans le final. Je trouve que les deux derniers kilomètres étaient trop dangereux avec la route qui se séparait en deux. Mais j’ai pu passer pour aller faire une petite place. J’avais essayé de sortir une fois mais c’était très dur de partir. Je suis assez contente de mon résultat car je suis espoir 1. »

Sophie Creux (Rhône-Alpes)
23e
« On avait Laurie Berthon qui est une bonne sprinteuse, donc en cas d’arrivée massive on roulait pour elle. A la base, je comptais me réserver  pour le final, car je n’étais pas sûre de pouvoir multiplier les efforts. Mais je n’ai pas pu me retenir, j’ai attaqué même si le parcours ne s’y prêtait pas trop. Quand il y avait le petit groupe qui est sorti, j’ai roulé car il fallait ramener le peloton. Le final était très dangereux. En fait, dans les deux dernières kilomètres, il y a des ronds-points et la route se sépare en deux. Il y a des filles qui sont allées à gauche et d’autres à droite. Et quand ça s’est regroupé, certaines filles ont touché les barrières et sont allées au sol. Il y en avait partout. Beaucoup criaient et pleuraient. C’était vraiment dangereux. »

Magdalena De Saint-Jean (ASPTT Dijon-Bourgogne)
46e 
« J’ai essayé de sortir plusieurs fois puis j’ai roulé pour essayer de revenir mais le parcours tout plat ne me convenait pas du tout. C’était plus un circuit pour les puncheuses et sprinteuses,  celles qui ont beaucoup d’explosivité dans les jambes, donc ce n’était vraiment pas pour moi. Je suis un peu déçue de moi. »

Marion Sicot (Région Centre)
47e 
« C’était très nerveux dans le final. Le sprint a été lancé à 500 mètres de la ligne puis une fille a touché la roue de Pauline Ferrand-Prévot (Stichting Rabo Women) donc ça a chuté. Ensuite, il y a eu une deuxième chute. Le peloton n’était pas assez étiré, il fallait être bien placée. J’étais en deuxième ligne et comme j’ai une bonne pointe de vitesse, j’espérais faire quelque chose. Mais j’ai été retardée par la chute. »

Crédit Photo : www.directvelo.com
 

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