Warren Barguil : « J'étais euphorique »

Favori de l'épreuve, Warren Barguil (France) a remporté ce samedi le Tour de l'Avenir (Coupe des Nations Espoirs). Après l'arrivée, le Breton du CC Etupes a raconté son succès à www.directvelo.com. Et il évoque son prochain objectif, le Championnat du Monde Espoirs.

DirectVélo : Comment as-tu vécu cette dernière étape ?
Warren Barguil : J'avais une équipe solide. Mes coéquipiers ont tout fait pour me mettre en confiance et dans les meilleures dispositions. Il y a eu beaucoup attaques dans la dernière montée mais je n'ai jamais paniqué. Le Colombien (Chamorro), qui était à une seconde au général, n'a pas attaqué. Je suis resté bien placé, en deux ou troisième position. Je suivais les coups. Je me sentais bien physiquement et fort mentalement. J'ai hésité à attaquer à un moment. J'étais euphorique (sourires). J'aurais peut-être pu gagner l'étape mais je me fais un peu enfermer. Enfin, ce n'est rien.

« On avait un super collectif »

As-tu connu un moment compliqué pendant les sept jours de course ?
Oui, l'étape d'hier (vendredi). La météo a été difficile. Il n'y a pas eu le col de la Madeleine, mais uniquement la montée des Saisies. Je préfère quand il y a un enchaînement de cols. Cela me permet de me débloquer.

Que retiendras-tu de ce Tour de l'Avenir ?
Qu'on avait un super collectif ! Il n'y a jamais eu de moment où un Français a été esseulé. On était bien regroupé dans le peloton. On rigolait tous les jours ensemble. Il y a un soir où on se parlait à 22h30, et Bernard (Bourreau) nous a dit d'aller nous coucher mais il a surtout constaté qu'il y avait une excellente ambiance entre nous.

« Je veux continuer sur ma lancée »

En 2010, tu arrivais en équipe de France. L'an dernier, tu gagnes une étape du Tour de l'Avenir, et cette année le général...
J'étais l'un des petits jeunes de l'équipe en 2010. Je débarquais chez les espoirs. Depuis, on a une relation de confiance avec Bernard Bourreau. L'an dernier, je me blesse au coude au printemps à Toscane-Terre de Cyclisme. Cela ne l'a pas empêché de me sélectionner ensuite pour des épreuves comme le Grand Prix de Plumelec et Ville de Saguenay. Et j'avais bien marché ensuite, notamment en fin de saison en remportant une étape du Tour de l'Avenir. Je tiens par ailleurs à remercier mon entraîneur, Julien Pinot. Je n'aurais pas pu en arriver là sans son aide, sans tout le travail réalisé ensemble.

Qu'est-ce que ce succès représente ?
C'est la plus belle course chez les espoirs, avec le Championnat du Monde. Il y a quelques semaines, je parlais dans une interview du doublé de Romain Sicard en 2009. Je ne vais désormais rien lâcher jusqu'au Mondial. Le circuit de Valkenbourg (Pays-Bas) est très difficile. Il faudra y arriver frais, au top de ma forme. Je veux continuer sur ma lancée.

« Progresser en haute-montagne »

Quel sera ton programme d'ici là ?
Je vais couper trois jours. Je vais disputer le 12 septembre prochain le Grand Prix de Wallonie (1.1). Ce sera ma première course comme stagiaire avec Argos-Shimano. Je ferai dans la foulée le Tour de Moselle avec l'équipe de France.

Dans quel domaine peux-tu encore progresser ?
Je dois bosser dans différents domaines. Je vois déjà la différence cette année comme je n'avais plus les études. Je dois travailler encore en haute-montagne. Je vois que ça paie de faire beaucoup d'entraînements dans les cols et les côtes. J'habite désormais près de Quimper. C'est là-bas qu'il y a les difficultés les plus dures de Bretagne. Je réfléchis également à m'installer près des montagnes. Pourquoi pas dans les Alpes...

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Crédit Photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com
 

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