Souvent placé et à l’attaque, Willy Perrocheau (CA Civray) garde la même passion du vélo. Plutôt déçu de son début de saison (lire ici), il a retrouvé des sensations peu à peu. Depuis la fin mai, il totalise neuf victoires, dont deux élites. Pourtant, il affirme courir sans pression. "En janvier, je n’avais pas d’objectif en tête, je cours au jour le jour, comme cela vient", déclare-t-il à www.directvelo.com.

« J’aime courir seul »

A 29 ans, le Civraisien sait qu’il a atteint l’âge de la maturité. Mais il se fait toujours autant plaisir sur son vélo. "J’aime les courses où le niveau est relevé", concède-t-il. Même si son club n’est pas labellisé, et même si la plupart de ses coéquipiers sont classés en 2e catégorie, il vit très bien le fait d’être souvent seul sur les épreuves. "Certes, j’ai un peu galéré en début de saison car il fallait faire pas mal de kilomètres pour prendre le départ de certaines courses, j’ai pris mon rythme de croisière et tout se passe bien", dit-il. Epanoui, il ne regrette pas de courir souvent isolé. Car il a toujours fonctionné ainsi. "J’ai l’habitude et j’aime ça. D’ailleurs, j’ai presque toujours couru seul, sauf au CC Marmande mais j’étais le leader de l’équipe", explique-t-il. Passé maître dans l’art de jouer des situations de course, c’est en fin tacticien qu’il a remporté le Grand Prix de Lignac et la Route d’Or du Poitou à deux jours d’intervalle. Et il n’envisage pas de s’arrêter en si bon chemin cette saison. Néanmoins, il tient à précise qu’il ne fait pas de fixation sur la victoire. "Si ça vient tant mieux", glisse-t-il.

Un passage en DN3 ?

Cependant, il aimerait bien repasser à l’échelon supérieur l’an prochain et retrouver une place dans une DN3. L’entente avec le département de la Vienne est en bonne voie, mais il se garde bien de crier victoire. "Nous devions déjà concrétiser cette alliance en début de saison, et à la dernière minute, cela ne s’est pas fait. J’avais fait confiance au club. Maintenant, j’aimerais que le projet se réalise, sinon je pense que je chercherai un club ailleurs", confie-t-il. Les pourparlers sont toujours en cours, et l’ancien Champion du Poitou-Charentes reste confiant.

Place au Roc d’Azur

D’ici là, une autre perspective attend Willy Perrocheau. Le départ du Roc d’Azur le 12 octobre prochain. Et il espère bien être prêt. "Je m’entraîne pour ! (sourires) En plus, cette année, je partirai avec les élites en VTT, avec les Absalon et compagnie, il ne faut pas être ridicule. Je me dois d’être en forme", fait-il remarquer. Le VTT, il le pratique régulièrement l’hiver pour préparer la route. C’est une discipline qu’il apprécie. "Ça change un peu du vélo quotidien. J’en fait beaucoup à l’intersaison pour stimuler le rythme cardiaque, travailler la densité des muscles notamment", raconte-t-il.
Il faut dire que le Poitevin participe à cette épreuve azuréenne en famille depuis trois ans, avec ses frères, coureurs cyclistes et vététistes en Ufolep. Avec sa 271e place sur 4000 participants de l’an passé, il peut désormais prétendre à une nouvelle performance cette saison.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Willy Perrocheau.

Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com