Guillaume Perrot : « Tout reste possible »

Très à l’aise sur les deux premières manches du Challenge National de cyclo-cross, Guillaume Perrot (EC Saint-Etienne Loire) n’a pas pu participer à la quatrième manche de Coupe du Monde à Roubaix, malade. Pour www.directvelo.com, le coureur de 25 ans parle de ses dernières performances, ainsi que des échéances à venir.

DirectVélo : Tu as déclaré forfait pour l’épreuve de Coupe du Monde à Roubaix. Pourquoi ?
Guillaume Perrot : J’ai attrapé 40° de fièvre et une très grosse inflammation, tout cela dû à un virus. Du coup, je n’ai pas pu toucher au vélo pendant plusieurs jours. Dans ces conditions, il m’était impossible de participer à cette manche de Coupe du Monde.

« Francis Mourey n’est pas imbattable »

Comment analyses-tu ton début de saison ?
Je suis globalement satisfait. L’objectif était de bien marcher sur les différentes manches du Challenge National. C’est chose faite avec ces deux podiums sur les premières courses (3e à Saverne puis 2e à Besançon, NDLR). Je ne me suis pas mal défendu non plus sur les deux épreuves de Coupe du Monde auxquelles j’ai pris part. Il est quand même difficile de faire une place en partant de la dernière ligne. Il faut cravacher toute la course pour remonter tous les concurrents. Ce n’est vraiment pas évident.

Revenons sur cette deuxième manche du Challenge National, où tu as longtemps occupé la tête...
Oui je suis vraiment très heureux de cette course. J’ai rapidement vu qu’avec Francis Mourey nous avions creusé un écart important sur tous les autres concurrents. Cela m’a permis d’aborder la fin de course plus sereinement. C’était un circuit très physique et j’ai su répondre présent. Mais il n’y avait rien à faire face à Francis Mourey. Il a très bien contrôlé son sujet et il était clairement le plus fort. Cela étant, il n’est pas imbattable non plus et tout reste possible pour la dernière manche.

Faut-il comprendre que tu viseras la victoire à Pontchâteau ?
Un nouveau podium, ce serait déjà très bien. C’est l’objectif principal. Maintenant, quand je me présente au départ d’un cyclo-cross, c’est bien évidemment avec l’envie de le gagner.

« Impossible de faire toutes les manches de Coupe du Monde »

Pourquoi ne participes-tu pas à toutes les épreuves de Coupe du Monde ?
C’est très compliqué en termes d’organisation et de frais de déplacements. Je me déplace régulièrement avec mon père, lequel est retraité et peut m’accompagner sur les différents circuits. De là à faire toutes les manches ? C’est tout bonnement impossible. Aller en République tchèque en camping-car, ça peut se faire une fois mais pas plus. Si j’avais d’autres moyens de locomotion, je n’hésiterais pas une seconde à faire plus de Coupe du Monde. Mais là, je dois sélectionner certaines épreuves. Je n’ai pas le choix.

Cela doit être frustrant...
C’est évident. Surtout que physiquement, ça me fait du bien d’enchaîner ce genre d’épreuves. Et ma récente performance à Besançon l’a confirmé. Quand j’enchaîne les grandes compétitions, je monte en puissance.

« Pas plus de pression »

Considères-tu avoir changé de statut depuis ta deuxième place à Besançon ?
Pas vraiment non. J’avais déjà été régulier l’an passé sur le Challenge National. Par chance, cela se passe encore bien cette année mais je n’ai pas changé de statut pour autant. Je ne ressens pas plus de pression non plus. J’ai simplement l’envie de continuer à progresser, continuer de faire de belles places comme c’est le cas ces derniers temps. C’est la seule chose qui m’importe à ce jour.

Tes récentes performances t’ont certainement apporté beaucoup de confiance...
J’étais déjà satisfait après ma 3e place à Saverne. Mais je tenais quand même à confirmer au plus vite ce résultat. A Besançon, j’ai donc pu montrer que j’étais capable de réitérer ce genre de performances. Du coup, c’est vrai que dorénavant j’aborde les courses différemment, en étant plus confiant. Je réalise que physiquement, je suis au niveau des meilleurs et que sans problème mécanique ou chute durant une épreuve, je me dois d’être aux avant-postes. Sur les cyclo-cross nationaux, je viens toujours pour faire au moins un podium, voir gagner. A côté de cela, je suis réaliste et je ne me présente pas sur les manches de Coupe de Monde avec les mêmes ambitions.

« Une saison sur route encourageante »

Ta saison sur route t’a-t-elle également donné satisfaction ?
Jusqu’à présent, je ne m’étais pas vraiment consacré à la route. Et je dois avouer être agréablement surpris de la façon dont s’est déroulée cette saison 2012. L’hiver dernier encore, je ne voyais la route que comme une bonne préparation pour les cyclo-cross et rien de plus. Finalement, je me suis pris au jeu et j’ai pris beaucoup de plaisir sur le vélo tout au long de la saison. Avec des résultats très encourageants puisque j’ai notamment terminé 6e du Grand Prix Cristal Energie (Coupe de France DN1, NDLR). Je garde de très bons souvenirs de cette saison et j’espère avoir l’occasion de faire encore mieux en 2013.

Tu as 25 ans maintenant. N’éprouves-tu pas de regrets de t’être mis sérieusement à la route si tard ?
Je n’ai aucun regret. Et je n’ai pas de raisons d’en avoir. Le fait de m’y être mis aussi tard, c’est plus un concours de circonstances qu’autre chose. Maintenant que je m’y suis mis à fond, j’ai encore le temps de progresser et d’aller gagner des courses sur la route.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Guillaume Perrot.

Crédit Photo : Manu Bonnefoy
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Guillaume PERROT