Benoît Poitevin : « Faut bien tenter pour que ça marche »

Vainqueur du Circuit de la Vallée de la Loire et 7e de Manche-Atlantique, Benoît Poitevin est satisfait de son début de saison même s'il admet quelques déceptions. "Je ne me sers peut être pas toujours à bon escient de ma forme. Mais il faut bien tenter pour que ça marche, que ce soit collectivement ou individuellement. Il est difficile de dire que j'attaque au bon moment ou pas, mais en tout cas, j'essaye", concède-t-il.
Ainsi à Manche-Atlantique, il a attaqué dès l'arrivée sur le circuit d'arrivée et a bouclé plusieurs tours seuls avant d'être repris par la contre-attaque où il n'y avait aucun de ses équipiers nantais. "Ce jour-là, je me suis sans doute coupé les pattes en attaquant, raconte-t-il à www.directvelo.com. Je pensais que des coureurs allaient m'accompagner dans mon offensive ou que ça allait revenir sur moi plus tôt. Je voulais aussi protéger mes équipiers mais ils n'ont pas réussi à prendre le coup qui rentre sur moi. Et je manquais de jus pour jouer pleinement ma carte sur le final."

Une bordure qui coûte de l'énergie dans le final

Dimanche sur la Coupe de France DN1 à Bordeaux-Saintes, le sociétaire du Team U Nantes-Atlantique est reparti à l'attaque à 50 bornes de l'arrivée. Mais accompagné cette fois-ci, en particulier par le futur vainqueur Yann Guyot (Armée de Terre). "Au début, l'entente fut difficile à mettre en place puis nous avons trouvé nos repères. En Coupe de France, quand il n'y a pas de club surreprésenté en échappée, ça s'entend toujours", déclare l'Angevin.
Cependant, sur la fin, l'ancien coureur de l'US Saint-Herblain a manqué de jus. "C'est de ma faute. Plus tôt dans la course, j'ai été piégé dans un coup de bordure et j'ai dû remonter de groupes en groupes et cette dépense d'énergie m'a été fatale sur le circuit final", reconnaît-il.
Son équipe a placé deux coureurs dans les points (Erwan Téguel et le jeune Lorenzo Manzin) et pointe à la 11e place du classement général. "Sur une Coupe de France, les meilleurs coureurs du pays sont au départ et les niveaux sont proches d'un coureur à l'autre. C'est donc difficile d'établir une tactique d'équipe. Quand un club essaie de mettre en place une tactique, il y a toujours une autre équipe qui réagit."

« Le Tour de Bretagne m'a lancé »

En 2012, Benoît Poitevin fut une des révélations de la saison. Ses premiers résultats aux Boucles Nationales du Printemps sont arrivés après le Tour de Bretagne (2.2) : "Cette épreuve m'a lancé pour la saison. J'ai besoin d'être mis à mal pour me lancer."
Ses bons résultats ont valu au coureur bientôt âgé de 22 ans d'être retenu au stage de l'Equipe de France Espoirs en début de saison. "Ce stage a permis la cohésion du groupe. Beaucoup de coureurs ne se connaissent pas particulièrement et c'est intéressant d'apprendre sur chacun. Nous avons travaillé tous les types d'activités pour dynamiser les entraînements et avoir quelques données sur chaque coureur", détaille-t-il.

Bretagne ou Toscane

C'était aussi l'occasion de discuter du calendrier de l'Equipe de France : "Je serais prétentieux de dire que toutes les courses m'intéressent. Mais les classiques m'attirent ainsi que le Championnat d'Europe et les Jeux Méditerranéens. Mais j'aime aussi les courses par étapes. C'est pour cela qu'un choix, s'il est à faire, est difficile."
Pour la suite de son programme, la première grande course par étapes de la saison de Benoît Poitevin devrait être le Tour de Bretagne, "à moins, sait-on jamais que je sois sélectionné pour le Tour de Toscane avec l'Equipe de France", lâche-t-il pour conclure.

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Benoît Poitevin.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com

 

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