Tour de France : Le point avec Alexis Vuillermoz #4

En difficulté dimanche sur l’étape du Mont Ventoux, Alexis Vuillermoz (Sojasun) commence à accuser le coup physiquement sur ce 100e Tour de France. Le néo-pro de 25 ans ne baisse cependant par les bras et espère pourquoi pas avoir l’occasion de se montrer en troisième semaine, comme il l’explique pour www.directvelo.com.

« La journée de repos me fait vraiment du bien. J’en avais besoin. J’essaye d’en profiter pour récupérer un maximum. Aujourd’hui, j’ai pu dormir jusqu’à 9h, et prendre mon petit déjeuner un peu plus tranquillement que d’habitude (rires). J’ai été rouler 1h30 en fin de matinée. J’ai ensuite profité de mon après-midi pour me reposer, avec une heure de massage et des bas de contentions notamment. J’espère avoir encore suffisamment de forces pour affronter la dernière semaine, mais celle-ci s’annonce quand même très compliquée. La fatigue commence vraiment à se faire sentir.  

« UNE MAUVAISE JOURNEE AU VENTOUX »

Hier déjà, j’ai vraiment passé une mauvaise journée sur l’étape du Mont Ventoux. C’était un jour sans, tout simplement. Physiquement, je n’avais pas du tout de forces et ce dès le début de l’étape. Cette dernière était très longue (242 kilomètres, NDLR), et ce n’était vraiment pas agréable, surtout qu’on a roulé très vite les premières heures de course. Cela étant, cette vitesse folle a été un mal pour un bien, puisque les délais étaient forcément plus longs à l’arrivée. J’ai donc pu monter le Ventoux à mon rythme et profiter de la ferveur populaire.      

« EMPORTE PAR LA FOULE »  

J’ai déjà eu l’occasion de monter le Ventoux une bonne quinzaine de fois par le passé. Avec l’Equipe de France de VTT par exemple. Mais là, ça n’avait évidemment rien à voir avec toutes mes anciennes expériences. Gravir cette ascension mythique sur le Tour de France, c’était formidable. Il y avait tellement de monde, je me sentais littéralement emporté par la foule (rires). Ce monde de fou, sur vingt kilomètres d’ascension, m’a fait réaliser à quel point le Tour de France était différent des autres courses. Je n’ose même pas imaginer ce que ça va être à l’Alpe d’Huez maintenant (rires).

« JONATHAN M’A IMPRESSIONNE »

Si j’ai galéré une bonne partie de l’étape hier, mon coéquipier Jonathan Hivert a lui encore plus souffert. Il a fait les 40 derniers kilomètres tout seul dans la pampa et devant la voiture balais, et il a malgré tout réussi à terminer dans les délais, à plus de 50 minutes de Christopher Froome. J’ai énormément de respect pour ce qu’il a fait hier. Il m’a impressionné, et c’est un exemple. La veille, Julien Simon est quant à lui passé tout près de la victoire, puisque repris sous la flamme rouge. Nous n’avons pas de regrets à avoir dans l’équipe Sojasun, il a fait la course qu’il devait faire, avec beaucoup de panache. Nous allons réessayer dans les prochains jours, en espérant que cela finisse par payer.  

« DE PLUS EN PLUS MAL AUX PATTES »

Sur un plan plus personnel, après ma mauvaise journée d’hier, je ne sais pas trop à quoi m’attendre ces prochains jours. Je compte simplement donner le maximum jusqu’au bout. J’ai de plus en plus mal aux pattes au fil des étapes, c’est un fait. Mais je reste super motivé et si je le peux, je continuerai de me montrer offensif. Cela va sûrement dépendre des jours, et des sensations. Je ne baisse pas les bras, même si Paris semble encore loin pour le moment. »

Après la 15e étape, Alexis Vuillermoz (Sojasun) occupe la 51e place du classement général du Tour de France à 1h03'47'' de Christopher Froome (Sky).

Crédit Photo : Marine Grolier - www.marine-grolier.fr

 

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