Pléven : « Le triathlon c'est pour la fin de saison »

Mathieu Pléven (Hennebont Cyclisme) se diversifie. Le coureur de 22 ans s'est mis au triathlon avec réussite. Il s'est classé 5e à sa première tentative. Il explique son choix à www.directvelo.com mais, attention, Mathieu Pléven n'abandonne pas le vélo pour autant.

DirectVélo : Qu'est-ce qui t'a donné envie de te mettre au triathlon ?
Mathieu Pléven : Je suis venu au triathlon grâce à ma copine qui est triathlète. De plus, j’avais déjà pour habitude de nager et de courir (à pied) pendant ma préparation hivernale. Il ne me restait plus qu’à enchaîner les trois disciplines. J’ai donc pris ça comme un nouveau défi et je me suis lancé dans l’aventure.

Où as-tu débuté dans le triathlon ?
J’ai effectué mon premier triathlon à Larmor Plage (Morbihan). Je me suis inscrit sur la plus petite des distances, c'est-à-dire le triathlon S. Cela correspond à 750m de natation enchaînés avec 20 kilomètres à vélo puis cinq kilomètres à pied. Je termine 5e au général. Après une natation assez difficile et une transition chaotique, je me suis rattrapé avec une bonne partie vélo où je n’ai fait que doubler des concurrents pour poser ma machine en 5e position. J'ai conservé ma place jusqu’à l’arrivée.

LA NATATION FAIT LA DIFFERENCE

Dans quel sport fait-on le plus de différence ?
Pour être un bon triathlète c’est indéniable il faut être bon dans les trois disciplines. Mais je dirais que pour faire la différence il faut être un bon nageur car sur 750 m (environ 10 à 12 min) les écarts peuvent être très importants. Même si vous êtes très bons à vélo il est difficile de revenir sur la tête en seulement 20 kilomètres. Je dois encore progresser énormément en natation pour perdre moins de temps.

Est-ce que tu sens que tes qualités sur le vélo te donnent un gros avantage sur tes concurrents ?
Il existe deux types de courses en triathlon (sans parler des différentes distances) : le triathlon avec la partie cycliste où la course en peloton est autorisée et celui où l'abri est interdit.
Pour ma part je n’ai essayé que le deuxième type de triathlon qui correspond plus à mon profil de rouleur et me permet de remonter pas mal de concurrents. Je pense que sur le premier type de triathlon mes qualités de rouleur ne seraient pas mises en avant.

Est-ce que tu peux aussi encore gagner du temps dans les "déshabillages" entre les sports ?
Je perds aussi énormément de temps sur les transitions. J’ai un gros travail à effectuer de ce côté-là. Notamment sur la première transition (natation-vélo), je ne suis pas habitué. J’ai du mal à enlever ma combinaison. Mais c’est comme tout ça se travaille. C’est un coup à prendre.
Sur la deuxième transition c’est déjà plus facile, même si je n’ai pas encore le réflexe d’enlever mes chaussures à chaque fois que je descends de vélo. Enfiler des chaussures de course à pied est bien plus facile que d’ôter une combinaison néoprène.

Est-ce que tu penses faire des triathlons plus longs que ceux que tu fais actuellement ?
Pour le moment, je n’ai fait que des distances S, mais c’est vrai que j’aimerais bien faire des distances plus longues pour pouvoir faire d’avantage la différence sur le vélo.

« JE SOUHAITE CONTINUER EN DN3 »

L'an prochain vas-tu privilégier plus le triathlon ou le vélo ?
Je souhaite continuer à pratiquer le cyclisme qui est mon sport de prédilection. Je prends énormément de plaisir dans cette discipline. Mais j’aimerais, comme cette année, terminer ma saison par des triathlons.

Vas-tu continuer en DN ?
Oui je souhaite continuer de courir en DN3. J’ai pour habitude de nager et courir beaucoup pendant l’hiver ce que je continuerai à faire cette saison en essayant de prendre un maximum de plaisir et en essayant d’être le plus performant possible. Continuer de nager pendant la saison cycliste n’est pas préjudiciable. C’est même plutôt bénéfique pour le gainage.
Pour ce qui est de la course à pieds, il faut veiller à s’entraîner correctement pour ne pas se blesser.

Crédit Photo : Maxime Baron
 

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