Les Championnats nationaux 2014 sont annulés en Grèce, de même que les déplacements et les stages de l'équipe nationale, en raison des coupes budgétaires imposées par le Ministère des sports grec.

Le conseil d'administration de la fédération grecque de cyclisme a fait savoir, dans une lettre ouverte envoyée jeudi à son ministère de tutelle, qu'elle avait "décidé à l'unanimité de suspendre les épreuves organisées par la fédération - nationales, régionales et championnats - ainsi que le fonctionnement des équipes nationales dans les disciplines olympiques (route, piste, VTT, BMX)."

Cette suspension d'activités prendra fin quand le ministère reverra sa subvention à la hausse.

Le Champion national sortant est Ioánnis Tamourídis (notre photo), titré en 2013 dans le contre-la-montre (pour la huitième fois) et la course en ligne (pour la quatrième fois).

Le meilleur cycliste du pays, 33 ans, a roulé l'an passé sous les couleurs d'Euskaltel-Euskadi. Depuis, il a retrouvé le chemin de son ancienne équipe, SP Tableware. Cette formation grecque, crée en 2009, est indépendante de la fédération nationale et poursuit ses activités au niveau Continental, avec un effectif de neuf coureurs grecs en 2014.

Le sport en Grèce subit comme l'ensemble des autres secteurs la baisse de la dépense publique, l'Etat ayant coupé de moitié sa dotation aux fédérations sportives par rapport à 2013. L'instance cycliste (qui perd 80% de son financement public depuis 2008), a annoncé que son crédit annuel de 350 000€ serait exclusivement affecté à sa gestion administrative en 2014.

Les gouvernements grecs se sont engagés dans une série de coupes budgétaires depuis 2010 en contrepartie de l'assistance financière de l'Union Européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international. Le Premier ministre grec a toutefois annoncé que le prochain budget serait excédentaire (de 800 millions d'euros), et ce pour la première fois depuis plus d'une décennie.

La crise économique a entraîné de nombreuses conséquences sociales et sanitaires dramatiques dans le pays, notamment un lourd taux de chômage (27,5% en décembre 2013), une augmentation du taux de mortalité infantile, du nombre de suicides et des violences.

Crédit Photo : Ioánnis Tamourídis / Twitter