Christophe Laporte : « Faire des Classiques en 2015 »

En 2014, pour sa première saison chez les professionnels, Christophe Laporte a eu l’occasion de se tester sur tous types de terrains. L’année prochaine, le coureur de la Cofidis compte faire des Classiques du printemps une priorité, même s’il n’exclut pas non plus de travailler pour Nacer Bouhanni sur d’autres épreuves du calendrier. Pour DirectVelo.com, l’ancien pensionnaire de l’AVC Aix-en-Provence revient sur l’année 2014, sans oublier d’évoquer la saison à venir.   

« Je suis récemment tombé lors d’une sortie en VTT. Je me suis ouvert le genou, au niveau de la rotule. Je ne pouvais plus plier ma jambe durant une dizaine de jours. Mais ça va beaucoup mieux maintenant, et je me suis d’ailleurs fait enlever mes points de suture ce dimanche matin. Désormais, je compte reprendre l’entrainement d’ici trois ou quatre jours. J’ai forcément perdu un petit peu de temps dans ma préparation hivernale avec cette chute, mais je ne suis pas inquiet pour autant. J’aborderai le futur stage de l’équipe – mi-décembre, en Espagne – sereinement. De toute façon, on fera surtout du foncier là-bas. Le stage de janvier sera plus corsé. 

« J’ai appris beaucoup de choses cette année »

Si je regarde en arrière, je dois avouer être satisfait de ma première saison professionnelle. Une saison de néo-pro, c’est avant tout fait pour apprendre selon moi. Et j’ai effectivement appris beaucoup de choses cette année. Je n’ai pas été surpris de la façon dont se disputent les courses chez les pros. C’est ce à quoi je m’attendais lorsque j’ai quitté l’AVC Aix-en-Provence pour la Cofidis. C’est sûr que lorsque ça accélère dans le final d’une course, ça ne rigole vraiment pas. En début de saison, c’était difficile de mettre la machine en route, mais j’ai fini par m’habituer à cette façon de courir. Si je devais retenir une ou deux courses en particulier, je citerais notamment Paris-Roubaix, la seule grosse course WorldTour que j’ai pu disputer cette année. Cette épreuve m’a vraiment marqué. Dans un autre registre, je pense également au Tour de Wallonie, où il m’a simplement manqué un peu de confiance en moi pour jouer la gagne (trois fois dans le Top 7 d’étapes et treizième du général, NDLR).

« Faire des résultats sur quelques semi-classiques »

En 2014, j’ai pu goûter à tous les styles de course. Avec les dirigeants de l’équipe, on a pu voir les courses qui me convenaient le mieux. En ce sens, j’aimerais essayer de faire pas mal de Classiques l’an prochain. Il y a plusieurs types de Classiques, différents niveaux. Faire une semi-classique ou disputer le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, ce n’est pas tout à fait la même chose. J’ai envie de me démarquer, de faire des résultats sur quelques semi-classiques. Si je peux faire mes preuves sur ces courses-là, alors pourquoi ne pas participer aux Classiques les plus prestigieuses au mois d’avril. J’aime vraiment ce type de courses, qui peuvent se décanter très tôt, et où tu n’as jamais vraiment le temps de t’endormir. Il faut toujours rester bien placé et vigilant. Je pense pouvoir marcher sur ce terrain-là.

« J’aimerais accompagner Nacer (Bouhanni) sur certaines courses »

L’équipe abordera la plupart des courses différemment l’an prochain. Avec l’arrivée de Nacer (Bouhanni), on fera tout pour que ça arrive au sprint sur pas mal de courses. Ce sera donc très différent de 2014 où nous n’avions pas de pur sprinter capable de jouer la gagne dans des sprints massifs. Là, il faudra plus souvent assumer le poids de la course. Je pense que Nacer choisira lui-même des coureurs pour l’entourer tout au long de la saison. J’aimerais bien pouvoir l’accompagner sur certaines courses, et essayer de contribuer à ses victoires. Que ce soit pour faire partie de son train ou pour rouler en tête de peloton toute la journée, je pense que je pourrais encore beaucoup apprendre dans ces rôles-là. Pour ce qui est de la deuxième partie de saison, j’aimerais également pouvoir disputer des épreuves WorldTour d’une semaine suite aux Classiques. Enfin, si on me propose de faire une course de trois semaines comme le Tour d’Espagne par exemple, je ne dirai pas non. J'ai envie de m'y frotter et surtout, je m'en sens capable. »

Crédit photo : www.velofotopro.com
 

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