Tour de l’Avenir : « Pour des coureurs athlétiques »

Crédit photo Vianney Thibaut / Agence Zoom

Crédit photo Vianney Thibaut / Agence Zoom

Le parcours du Tour de l’Avenir 2016 (20 au 27 août) vient d’être dévoilé ce mardi au Parc des Oiseaux, à Villars-les-Dombes dans l’Ain (voir ici étapes / profils). Pour DirectVelo, le sélectionneur de l’Equipe de France Espoirs, Pierre-Yves Chatelon, livre ses premières impressions sur le tracé de cette 53e édition.  

1. LA NOUVEAUTE : UN CHRONO INDIVIDUEL

« Voilà qui change bien des choses ! Ce contre-la-montre individuel de 16,5 kilomètres autour de Lugny est une belle nouveauté qui va, selon moi, ouvrir la course. D’ailleurs pour être honnête, la première chose que j’ai faite en découvrant le parcours, c’est d’appeler Rémi Cavagna (sourires). Il est évident que ce chrono pourrait décider une partie du classement général. En allant plus loin, on peut même imaginer qu’un gars qui se débrouille en montagne et qui ferait une vraie grosse différence sur le chrono pourrait remporter le classement général final cette année. Il ne faudra pas prendre un éclat sur le chrono pour gagner le Tour de l’Avenir, mais il y aura quand même de grosses étapes de montagne dans le week-end.

2. DES PREMIERES ETAPES NERVEUSES

S’il y a un chrono individuel en milieu de semaine, il faut également noter qu’il n’y aura donc pas de prologue. Les quatre premières étapes en ligne risquent d’être nerveuses. Sur le papier, elles devraient sourire aux routiers-sprinteurs mais attention aux pièges. On se souvient notamment des coureurs danois l’an dernier. Il ne faudra pas laisser de champ à qui que ce soit sur ces premiers jours. Si on laisse une marge de manœuvre à des gars sur ces étapes-là, on n’est pas certain de pouvoir rattraper tout notre retard sur les étapes de montagne. Prudence.

3. DES ETAPES COURTES

La plupart des étapes seront relativement courtes et c’est un paramètre à prendre en compte. Le dernier jour notamment, l’étape avec l’arrivée sur la Croix de Fer ne fera que 72 kilomètres. Ce sera sans doute une course de côte. Avec l’Equipe de France, nous avons pris l’habitude de reconnaitre les descentes de col avant le Tour de l’Avenir. C’est notamment ce qui avait permis à Elie Gesbert de gagner une étape l’an passé, alors qu’il connaissait par cœur la descente de la Madeleine. Cette année, peut-être que cette reconnaissance aura un rôle moins important : qui dit moins de kilomètres dit notamment moins de descentes, par exemple.

4. UNE EPREUVE OUVERTE

Sur cette édition 2016, je vois bien une épreuve ouverte, avec trois étapes de montagnes dures qui vont s’enchainer. Mais encore une fois, il s’agira d’étapes courtes. Du coup, des coureurs assez athlétiques pourraient tirer leur épingle du jeu. Je pense notamment à un gars comme Nans Peters. S’il est dans la même forme que l’an dernier sur le Tour de l’Ain, il pourrait marcher. Des gars de ce profil auront leur mot à dire avec ce parcours. Dans tous les cas, ce changement de formule est très sympa et sera intéressant ».

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