A moins de deux semaines des Championnats du Monde Juniors, Gerben Thijssen s'est offert le luxe de battre au sprint le vice-Champion du Monde en titre, Clément Betouigt-Suire, dimanche dernier au GP Tania De Jonge (lire le classement ici) . "Pas mal pour une première confrontation", reconnaît le Junior 2e année de Balen BC. "Je ne l'avais jamais affronté. Mais je ne suis pas pour autant le plus rapide du monde", affirme-t-il à DirectVelo.

L'Equipe de France Juniors avait en effet choisi la dernière manche de la Coupe de Belgique Juniors pour préparer le rendez-vous mondial, tout comme la quasi-intégralité des sélectionnés belges avec leurs clubs respectifs. "Avant le départ, mon coéquipier Jasper Philipsen m'avait prévenu que Betouigt-Suire était vraiment rapide. A 300 mètres de la ligne, j'étais en 4e position, derrière Turgis, Betouigt-Suire et Weemaes. J'ai donc décidé de lancer mon effort puis je suis parvenu à les surprendre", raconte le Limbourgeois.

Déjà lauréat de deux étapes et maillot jaune du Trofeo Karlsberg avant de chute et de se briser la clavicule, Thijssen dispose de nouvelles références internationales avant de s'envoler pour Doha. "Cela fait du bien, mentalement, de voir que je ne suis pas plus lent que Suire. De là à dire que je suis favori, c'est autre chose. Mais en cas de sprint massif, j'aurai de fortes chances même si chaque arrivée est différente."

DEJA MEDAILLE

Cette semaine, le spécialiste de la piste est en stage à Landen (Limbourg) avec l'ensemble du groupe belge pour peaufiner les derniers préparatifs. "Nous nous entraînons en groupe et dans la chambre climatisée à Louvain. La météo sera un facteur vraiment important à gérer, surtout sur une course de 140 bornes. J'aime la chaleur, mais je n'ai jamais roulé par 35 degrés !"

Sur le circuit de Doha, outre la chaleur, il faudra parvenir à négocier la nervosité d'un peloton confronté à une répétition de virages. "Avec mon expérience de la piste, je pourrai jouer sur mon placement", estime le médaillé de bronze en course aux points au Mondial 2015. "Et puis je sais gérer la pression même si sur la piste, on est plus relax", reconnaît-il.