Le meilleur et le pire de… Audrey Cordon-Ragot

Crédit photo Thomas Maheux - http://thomasmaheux.photodeck.com

Crédit photo Thomas Maheux - http://thomasmaheux.photodeck.com

Joie, déception et tristesse se côtoient souvent au cours d’une saison. Des heures d'entraînement, des galères oubliées pendant un court instant : le frisson de la victoire. Vous les avez suivies toute l’année sur DirectVelo et elles vous offrent leur meilleur et leur pire souvenir de cette saison 2016. Championne de France du contre-la-montre pour la deuxième année consécutive, un Championnat d’Europe encouragée par ses supporters à vingt minutes de la maison, Audrey Cordon-Ragot a vécu une saison pleine d’émotions. Parfois plus difficile à vivre de Rio à Doha avec l’Equipe de France.

LE MEILLEUR...

« Il y en a plusieurs ! D'abord mon deuxième titre à Vesoul. J’étais attendue et j'ai vécu ce chrono comme une consécration après un contre-la-montre harassant sous la canicule. Une vraie fierté ! Bien sûr, il y a aussi les Championnats d’Europe à Plumelec. J’étais sur mes routes d’entrainement. Le départ du chrono était donné devant le château de Josselin, là où j’ai débuté le cyclisme… C’était en Benjamin, en 2000 ! Après les Jeux, je voulais me prouver que j’avais bien mérité ma place. Je vais chercher la cinquième place et c’est une grande satisfaction, poussée par le public jusqu’en haut de Cadoudal ! 

Je dois aussi parler du Tour de Californie. J’ai découvert une culture totalement différente de ce à quoi je m’attendais avec des passionnés de sport et des gens très accueillants. Côté course, c’était ma première expérience en altitude, à plus de 1800 mètres autour du lac Tahoe. C’est un effort complétement différent avec le cœur dans la "boîte à gants", les jambes qui brûlent ! J’espère quand même y retourner dès cette saison.

... ET LE PIRE

C’est le contre-la-montre des Jeux Olympiques. C’était le jour que j’attendais depuis quatre ans et c’est devenu un cauchemar au fil des minutes. La pluie, la chaussée glissante, le froid… Je me suis retrouvée face à mes démons, face à moi-même. J’étais tétanisée. Je ne distinguais plus la route et la course s’est transformée en calvaire. Je me souviens encore de la pluie qui cinglait mes yeux. La route est devenue une patinoire.

C’est même le pire jour de ma carrière. C’est encore très dur d’y repenser. J’avais fait tant de sacrifices pour vivre ce rêve. Toute ma saison était orientée vers ces Jeux Olympiques et je n’ai pas pu forcer un seul instant… C’est difficile d’accepter un tel échec, d’être aussi loin des meilleures.

Pourtant, j’étais prête. Je connaissais chaque virage du circuit. J’avais fait des tests en soufflerie et je m’étais préparée depuis des mois. J’avais serré la vis… »

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Audrey CORDON RAGOT