Clément Venturini : « Je l'attendais grandement »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Clément Venturini est devenu, ce dimanche à Lanarvily (Finistère), Champion de France Elites de cyclo-cross. Le coureur de la Cofidis s'est imposé devant son ancien coéquipier Arnold Jeannesson (Fortunéo-Vital Concept) à la suite d'un duel acharné entre les deux hommes. Le Rhône-alpin décroche ainsi son premier titre chez les Elites, après avoir enlevé un premier maillot tricolore il y a trois ans,  dans la catégorie Espoirs. Clément Venturini a répondu aux questions de DirectVelo quelques minutes après son sacre. 

DirectVelo : Que représente ce titre pour toi ?
Clément Venturini : C'est une grosse satisfaction. Je suis vraiment content. Je l'attendais grandement, la semaine a été un peu longue. J'étais très attendu mais tant que la ligne d'arrivée n'était pas franchie, rien n'était fait. Il fallait assumer le statut d'ultra-favori. Je suis très heureux, d'abord pour moi mais aussi pour l'équipe Cofidis. Rajouter du bleu sur le maillot de l'équipe, c'est encore une fois une vraie satisfaction.

« TECHNIQUEMENT, J'ETAIS PLUS FORT »

Comment as-tu géré cette grosse heure de course, que tu attendais depuis des semaines ?

J'ai pu voir hier (samedi) avec la course Espoirs qu'il ne fallait surtout pas jouer à la course d'attente. Je ne voulais pas me retrouver dans cette situation-là. Je me doutais grandement qu'Arnold (Jeannesson) allait être au rendez-vous et ça n'a pas manqué. Sur un circuit comme celui-ci avec trois montées sèches, ce n'est pas facile de sortir de la roue un coureur de ce calibre là. Techniquement, je pense que j'étais plus fort que lui mais ce circuit n'était pas très technique. En fin de course, je voulais jouer le tout pour le tout en misant à fond sur le sprint car j'ai vu qu'il était difficile le sortir de la roue. Je me suis dit que gagner en solitaire ou au sprint était la même chose. La seule chose qui était importante, c'était de franchir la ligne en vainqueur.

Avant de tout miser sur le sprint, tu avais quand même accéléré à de nombreuses reprises...
Les efforts étaient très violents. Je me faisais très mal pour le distancer mais je voyais bien qu'il ne lâchait pas prise. J'aurais vite pu me mettre dans le rouge, c'était très exigeant. Encore une fois, ce n'était pas n'importe qui en face et donc il fallait rester prudent.

« IL N'Y A PAS EU DE MAUVAIS GESTE »

Tout s'est joué dans le dernier virage ?

Avec Arnold, nous voulions tous les deux aborder la dernière ligne droite en tête. La ligne droite était à la fois courte et longue. Il valait mieux être devant. On a viré au coude-à-coude mais il n'y a pas eu de mauvais geste. On se respecte.

Sur ce Championnat, tu as également prouvé que tu avais passé un cap mentalement ?
Je commence à prendre de l'âge et je mûris. L'an dernier à Besançon, c'était une défaite qui m'a fait beaucoup mûrir. J'ai pu analyser beaucoup de situations de course depuis, y compris à l'international. Et je vois parfois des scénarios bizarres. Il faut s'adapter à tout.

« ON PEUT PARLER DE SOULAGEMENT »

On t'a vu très ému après l'arrivée. Décrocher ce maillot, c'est une délivrance ?

C'est sûr que c'est un moment important pour moi. L'an dernier, j'étais également hyper attendu et j'avais échoué face à un Francis Mourey très fort. Ca avait été une journée très difficile pour moi. Pendant toute la saison, je n'avais jamais été battu par Francis et je l'avais finalement été le seul jour où il ne fallait vraiment pas être devancé. J'ai repensé à tout ça cette semaine, et c'est aussi la raison pour laquelle on peut maintenant parler de soulagement après cette victoire.  

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