Guillaume De Almeida : « Repasser pro au Portugal »

Crédit photo Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com

Crédit photo Jean-Michel Ruscitto - DirectVelo.com

Guillaume De Almeida a un parcours atypique dans le cyclisme. Après plusieurs saisons à l’US Montauban, le Franco-portugais signe un contrat d’un an, en 2016, avec l'équipe Continentale Radio Popular-Boavista. Le grimpeur ariégeois prend ses marques chez les pros et frôle même la victoire d’étape sur le Tour du Portugal. Il se classe aussi 2e d'une étape du Trophée Joaquim Agostinho (2.2). Mais le voici de retour à l’US Montauban.  A l’aise sur les routes des Boucles du Haut-Var ce mardi (3e), Guillaume De Almeida revient sur son expérience et partage ses envies avec DirectVelo.

DirectVelo : On te retrouve donc après une année au Portugal. Comment t’es-tu retrouvé de nouveau à Montauban ?
Guillaume De Almeida : Je pensais être conservé dans l’équipe l’année dernière. Il y a une règle au Portugal qui impose aux équipes Continentales de ne pas avoir plus de 40% de coureurs de plus de 28 ans mais ça devait le faire pour moi. Or, le directeur sportif qui ne pouvait pas me voir n’a pas souhaité me conserver. Le problème c’est que je l’ai su très tard. Pour dire la vérité, il ne me l’a pas encore dit ! Mes coéquipiers m’ont soutenu mais...

La situation a été pénible ?
Je n’avais pas d’agent pour trouver une autre équipe au Portugal et j’ai commencé à chercher un plan B à la fin du mois d’octobre. Finalement, j’ai décidé de revenir à l’US Montauban. Je ne suis pas attiré par l’idée de courir plusieurs saisons en DN1 par exemple. Je sais que j’aurais dû mal à rester motivé. Mon objectif est de faire une bonne année pour repasser professionnel au Portugal la saison prochaine. Si jamais je n’y arrivais pas, j’aimerais tenter une aventure sur un autre continent.

PAS LOIN D’UNE ETAPE SUR LE TOUR DU PORTUGAL

D’où te vient cet attachement pour le Portugal ?
Je suis Portugais et courir là-bas m’a toujours fait rêver. La saison dernière j’y ai découvert une ambiance différente de celle de la France. Les coureurs de différentes équipes font des stages ensemble. C’est comme une grande famille et il y a le Tour du Portugal !

C’est la course que tu as pu découvrir ?
C’est onze jours de course avec un très bon niveau. Dans l’équipe nous avions deux leaders. J’ai fait le travail d’équipier avec un de nos leaders qui fait 3e du général. Des amis qui étaient venus me supporter ont été impressionnés par l’ambiance. C’est exceptionnel. Sportivement, je ne suis pas passé loin de gagner une étape. C’était en montagne. Je suis parti à 10 km et le leader a laissé faire. Finalement, ce sont les coéquipiers de Franco Pellizotti qui m’ont repris à 500 mètres… J’ai fini sec mais je sens aujourd’hui que c’est plus facile en amateur. Au total, j’ai fait 50 jours de course, c’est pas mal pour une Continentale.

DES COURSES AU PORTUGAL EN MARS

Comment s’est passé le retour en France ?
J’ai commencé la saison sur  le GP d’Ouverture avec l'équipe nationale du Portugal le 5 février. Je suis arrivé sur l’Essor en pensant tout casser mais le voyage plus le choc climatique, 10° de moins et la pluie, ne m’ont pas réussi… J’ai reçu la  semaine dernière mais j’avais prévu de venir courir ici pour prendre du rythme car j’aimerais retourner au Portugal au mois de mars. Il y a certaines courses que je peux faire en individuel, pour d’autres, il faudrait que je trouve une équipe portugaise donc je suis en train de chercher des pistes.

Quel sera ton programme dans les prochains jours ?
Je pense forcément à Montastruc ! C’est notre Championnat du Monde mais pour moi, je n’ai pas l’impression de jouer ma saison sur la course. Par contre, j’aimerais faire quelque chose pour le Président et le club qui ont connu une année difficile en 2016. Il y aura aussi la Coupe de France même si les parcours ne nous conviennent pas. On essaiera de dynamiter la course pour peser sur la course.

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