Heureux comme Fabian Lienhard en France

Crédit photo DirectVelo.com

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Au Championnat d'Europe Elite de Plumelec 2016, sur les pentes de Cadoudal, Fabian Lienhard a montré sa roue arrière à plus d'un coureur. Après 180 kilomètres de course, c'est son démarrage qui lance une contre-attaque où on retrouve un bel échantillon du WorldTour avec notamment Fabio Aru, Cyril Gautier, Ben Hermans, Sam Oomen, Simon Geschke. Mieux, à 40 km de l'arrivée, il ressort avec Jan Polanc. A cette époque, il est stagiaire chez BMC après avoir passé la saison dans l'équipe réserve. Quelques semaines plus tard, il se classe 18e de Paris-Tours, celui des pros. "Pendant mon stage, j'ai bien travaillé pour les sprinters de l'équipe", fait-il remarquer à DirectVelo.

Vendredi, l'ancien Champion de Suisse Espoirs de cyclo-cross s'est classé 14e de la Route Adélie sous le maillot jaune fluo de l'équipe Continental Vorarlberg. "Après ma saison 2016 et mon Championnat d'Europe (voir sa fiche), j'espérais convaincre une équipe Continental Pro de m'engager. Mais la disparition de IAM et le recul de Roth en 3e division ne facilitent pas la tâche des coureurs suisses. Mais je me serais aussi bien vu dans une équipe pro française car j'aime les parcours des courses en France", regrette le 6e du Tour de Bretagne 2016.

Pour séduire une Conti Pro, le 4e du Tour de Berne connaît son point faible à améliorer : "Je suis régulier sur toute une saison mais je n'ai pas un succès marquant. Je n'ai pas encore assez l'instinct de tueur", reconnaît-il.

Le coureur de 23 ans a pourtant failli apporter le premier bouquet à son équipe dès le début de saison au Grand Prix Izola (1.2). "J'ai attaqué à 2 km et je me fais reprendre à 200 m de la ligne", rappelle-t-il. Au Tour de Rhodes (2.2), il s'est classé 4e de la 2e étape. "Mais je suis tombé malade en Grèce. J'ai eu l'estomac détraqué à cause de la nourriture ou du mauvais temps, je ne sais pas."

Pour décrocher ces premiers résultats, Fabian Lienhard n'était pourtant pas encore à son meilleur niveau, de son propre aveu. "Ma bonne période commence en avril, mai", annonce-t-il. Cette époque le verra courir plusieurs fois en France. Après la Route Adélie, ce sera la Roue Tourangelle ce dimanche. "Il y aura ensuite le Tour du Loir-et-Cher et les Boucles de la Mayenne. Au Tour du Loir-et-Cher, même si les routes sont plates, je compte sur le vent ou le mauvais temps pour faire la course." Et en profiter pour étaler ses qualités aux yeux des recruteurs.

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