Le GSC Blagnac Vélo Sport 31 et son leader Flavien Maurelet ne sont pas passés loin d'un gros coup, le week-dernier sur les routes de la SportBreizh, cinquième manche de la Coupe de France DN1. Maillot jaune au matin de la dernière étape, Flavien Maurelet a dû abandonner son maillot à Yoann Paillot après une grosse bagarre dans le final. De quoi être partagé pour Sylvain Blanquefort, le directeur sportif, au moment de tirer le bilan de l'épreuve bretonne pour DirectVelo. 

DirectVelo : L'équipe est passée par toutes les émotions ce week-end !
Sylvain Blanquefort : Tout d'abord, on se maintient dans le Top 10 du classement général et c'est une bonne chose en vue du Championnat de France. Pour ce qui est de la SportBreizh et du scénario de la course, on est forcément déçu d'avoir perdu le maillot le dernier jour. C'est surtout décevant pour Flavien (Maurelet) qui a fait un très bon début de saison et qui aurait mérité de finir avec le maillot jaune le dimanche soir. Malheureusement, on sait très bien que dans le sport, ce n'est pas parce qu'on le mérite que ça se fait.

« LES 40 DERNIERS KILOMÈTRES TOUT SEUL »

Flavien Maurelet avait donc pris le maillot jaune à la veille de l'arrivée finale (voir classements). Étiez-vous confiant quant à ses chances de remporter le général ?
On y croyait mais on se doutait que ça allait être compliqué. J'avais repéré l'étape en voiture la veille et j'avais vu que ce n'était pas facile. En tout cas, c'était plus compliqué que ce que laissait penser le profil. Nous n'étions plus que cinq et le parcours n'était pas forcément propice à certains de nos coureurs, notamment dans le final. Le seul qui pouvait vraiment aider Flavien, c'était Olivier Le Court Le Billot mais il a chuté avec Valentin Madouas. Il n'a jamais pu revenir épauler Flavien qui a dû faire les 40 derniers kilomètres tout seul.

Tu penses qu'il y avait la possibilité de faire mieux d'un point de vue collectif ?
Outre cette chute malheureuse, on a sans doute manqué d'un peu d'homogénéité. Mais de toute façon, la course était difficile à contrôler. Les costauds sont sortis dans le final et il n'y avait plus grand-chose à faire. On a cherché des alliés de circonstance mais ce n'est pas toujours simple. En Coupe de France, tous les points comptent et on aurait pu faire mieux.

« NOUS AVONS MOINS DE PRESSION »

Vous voilà dixième de la Coupe de France DN1 (voir classements) : quels seront les objectifs des trois dernières manches désormais ?
L'objectif principal est atteint avec ces six coureurs pour le Championnat. C'est important même si nous ne sommes pas le Vendée U ou le Chambéry CF, qui sont des équipes avec des mecs qui peuvent tous espérer être Champion de France. Nous aurons sûrement deux leaders et les autres mecs pour tenter de les épauler du mieux possible. Quant aux dernières manches de la Coupe de France, on ira pour en gagner une. Et puis, si on vise une victoire, on jouera aussi les gros points donc on aura une chance de reprendre des places. Le maintien est assuré depuis le chrono par équipes et maintenant, nous avons moins de pression. On peut se concentrer sur la recherche d'une victoire. On pourra prendre plus de risques.

Ce sera peut-être le cas d'autres équipes du milieu de tableau également. Peut-on imaginer des courses très ouvertes ?
C'est vrai que derrière, il y a un trou entre les tous derniers et le milieu du tableau mais par contre, c'est très serré devant. Pour moi, les quatre-cinq premiers peuvent encore espérer gagner la Coupe de France, voire plus ! Même une équipe comme l'AVC Aix-en-Provence est encore dangereuse. Ils ont des mecs qui devraient marcher fort sur le Tour du Pays Roannais par exemple, donc attention. Je pense au contraire que ce sera fermé car il y a encore trop d'équipes qui ont beaucoup à jouer. Ça changera peut-être pour la dernière manche à Blangy, qui est toujours un peu spéciale. Mais en juillet, ce sera très disputé.