Karl-Patrick Lauk se sent « encore plus fort »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Karl-Patrick Lauk s'apprête à faire son retour en France. Après s'être ressourcé plusieurs semaines chez lui, en Estonie, le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux va retrouver les routes hexagonales ce mercredi. Il se présentera en outsider sur la prochaine manche de la Coupe de France DN1, ce week-end à l'occasion de l'Etoile d'Or. Le coureur de 20 ans en profitera ainsi pour monter en puissance avant les Championnats d'Europe, au Danemark. DirectVelo fait le point avec l'un des sprinteurs les plus rapides du peloton amateur français. 

DirectVelo : Es-tu satisfait de ton début de saison ?
Karl-Patrick Lauk : Je crois qu'on peut dire que c'était un début de saison couronné de succès, pas seulement en France mais également sur les routes européennes. A vrai dire, les toutes premières semaines n'avaient pas été géniales malgré une très bonne condition physique car j'ai collectionné les chutes ou les crevaisons dans des moments clefs. Mais par la suite je me suis mis à gagner des courses et je ne peux pas dire que le bilan soit mauvais. 

« CONTINUER DE TRAVAILLER MES POINTS FAIBLES »

De gros rendez-vous arrivent dans les prochains mois...
J'ai bien coupé ces dernières semaines et j'ai maintenant repris un entraînement intense en vue de la seconde partie de saison. Je travaille dur et je me sens encore plus fort que je ne l'étais avant. Je sens que j'ai encore pris de la force et ça me fait plaisir. Cela dit, le fait d'avoir de bonnes sensations à l'entraînement ne veut pas dire grand-chose. Le plus important sera de le prouver sur la route, en compétition.

On te sait très rapide au sprint mais est-ce que tu travailles également les ascensions ?
Oui, il le faut ! J'essaie de le faire le plus souvent possible mais lorsque je suis en Estonie c'est quand même compliqué car ici, le sommet le plus haut du pays doit être à 200 mètres (rires). Mais j'essaie de travailler au maximum mon punch, sur des bosses de trois à cinq kilomètres. J'ai pu le travailler en course également, sur le Tour Nivernais Morvan par exemple. J'ai même réussi à faire mal aux autres coureurs et je m'étais supris sur cette course. C'est encourageant pour la suite et ça me donne envie de continuer de travailler mes points faibles, comme les ascensions mais aussi le contre-la-montre. 

« LA COUPE DE FRANCE, LE PREMIER OBJECTIF »

Tu as pris le temps de souffler, chez toi en Estonie. C'est un moment primordial dans une saison ?
Bien sûr, on a toujours besoin de souffler. J'ai profité de mes oncles et de mes grands-parents notamment. Je suis content d'avoir vu toute ma famille et tous mes amis estoniens. Ca fait du bien. Mais je serai de retour en France dès ce mercredi et j'ai quand même hâte de reprendre la compétition. Ce sera vite là avec la manche de Coupe de France DN1 le week-end prochain (l'Etoile d'Or, NDLR). Ce sera le premier objectif de la seconde partie de saison. Je pense que ça peut arriver au sprint et l'équipe travaillera peut-être pour moi. J'ai une chance de gagner.

Au mois de mai dernier, tu as remporté le Tour d'Estonie sur tes terres : ce devait être un grand moment pour toi ?
C'était vraiment quelque chose de génial ! Je ne m'attendais pas forcément à gagner là-bas. Tout a parfaitement fonctionné et ce qui m'a le plus fait plaisir, c'est que tout le monde m'a dit après la course qu'il n'y avait rien à redire et que j'avais été le coureur le plus fort sur ce Tour national. C'est toujours un grand moment dans une saison, notamment le dernier jour sur le circuit de Tartu. Il faisait un temps agréable et il y avait beaucoup de locaux pour nous encourager. C'était super sympa !

« UN VRAI CAUCHEMAR »

Début août, tu seras attendu sur les Championnats d'Europe, au Danemark...
Pour être honnête je n'ai pas encore analysé le parcours mais j'ai entendu dire qu'il pouvait convenir aux routiers-sprinteurs. Je ne sais pas encore si quand on parle d'un sprint là-bas, c'est avec l'idée qu'il y ait un groupe de 30 à l'arrivée ou vraiment un peloton de 100 coureurs. Mais dans tous les cas, j'ai coché cette course. S'il y a la moindre opportunité de gagner là-bas, il faudra la saisir. J'aimerais aller au Danemark en tant que leader de la sélection estonienne et briller sur cette course. Mais il n'y aura pas que le Championnat d'Europe et j'ai aussi déjà à l'esprit les Championnats du Monde.

Sur les Mondiaux en Norvège, beaucoup promettent l'enfer aux coureurs avec des conditions météorologiques terribles et un circuit pour guerriers...
Et ça me va ! Moi je me moque pas mal du temps qu'il fera là-bas en fait ! Qu'il pleuve, qu'il vente... Peu importe, j'irai aux Mondiaux pour faire un résultat. Toutes les conditions me vont. Mais c'est vrai que pour certains coureurs qui n'ont pas l'habitude de cette météo-là, je crois que ça pourrait être un vrai cauchemar. 

 

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