Chez Cofidis, Fernando Barceló veut « saisir chaque opportunité »

Crédit photo Kim Caritoux

Crédit photo Kim Caritoux

Il sera peut-être l'une des attractions de la fin de saison du côté des formations françaises. A 21 ans, l'Espagnol Fernando Barceló va être stagiaire au sein de l'équipe Cofidis, comme l'a annoncé DirectVelo ce vendredi (lire ici). Une belle chance de faire ses preuves pour ce garçon originaire de Huesca, en Aragon, au Nord est de l'Espagne. "Je me suis mis au cyclisme très jeune et j'ai toujours progressé de façon régulière, sans jamais exploser. J'ai gravi les échelons jusqu'à me retrouver stagiaire chez les pros aujourd'hui et c'est une belle avancée pour moi", se réjouit celui qui porte cette saison les couleurs de la Fundación Euskadi-EDP. "Je suis très reconnaissant envers la Cofidis de me donner cette opportunité. C'est une équipe qui compte dans le peloton mondial. Je vais faire le maximum pour montrer ce que je sais faire, en essayant de jouer ma carte si j'en ai la possibilité mais aussi en travaillant le plus possible pour l'équipe".

« UNE OCCASION QUE JE NE VEUX PAS MANQUER »

Surtout, Fernando Barceló pourra certainement compter sur le soutien de deux de ses compatriotes, présents dans la structure tricolore. "Je sais qu'il y a déjà deux coureurs espagnols à la Cofidis avec Luis-Angel Maté et Dani Navarro. Je ne sais pas encore si j'aurai l'occasion de courir avec eux mais c'est vrai qu'ils pourraient être un bon lien entre l'équipe et moi. C'est toujours plus facile quand il y a des coureurs espagnols avec soi". Dans tous les cas, l'Espoir 3e année a bien conscience qu'il est peut-être à un tournant de sa carrière. "C'est une occasion que je ne veux pas manquer. Je ne vais pas viser une course en particulier. Il faudra saisir chaque opportunité".

Tout à son bonheur de voir une structure française lui donner sa chance, l'ancien Champion d'Espagne Juniors du contre-la-montre admet que les possibilités sont rares de l'autre côté des Pyrénées. "Il y a un problème en Espagne puisqu'il y a beaucoup de jeunes coureurs talentueux mais il n'y a plus beaucoup d'équipes professionnelles. Dans les deux premières divisions, il n'y a que la Movistar et la Caja Rural. C'est sûr qu'en comparaison avec ce que l'on a connu historiquement en Espagne, ça change... Alors il faut chercher d'autres opportunités, y compris à l'étranger. Mais c'est vrai que dans les conditions actuelles, c'est plus difficile de trouver une place chez les pros", regrette-t-il.

« FATIGUÉ SUR LA RONDE DE L'ISARD »

Mais alors, sur quels types de terrains faut-il s'attendre à voir l'Espagnol ? "Je pense être relativement complet. Je peux me débrouiller dans un peu tous les domaines mais je suis quand même avant tout un grimpeur. J'ai toujours eu mes meilleurs résultats sur des épreuves difficiles avec des cols. Cela dit, je pense que lorsque tu passes au-dessus, au milieu des pros, tu souffres dans tous les domaines... Y compris ceux dans lesquels tu es normalement le plus à l'aise", plaisante celui qui a fait partie des Espoirs espagnols les plus solides en 2017. "Je ne sais pas si je peux dire que je suis l'un des meilleurs du pays dans la catégorie. Je crois que ce serait assez prétentieux. Je suis content de ce que j'ai fait en cette première partie de saison mais je pense que le meilleur peut être à venir".

Globalement satisfait, Fernando Barceló n'a tout de même pas pu se montrer sous son meilleur jour sur la Ronde de l'Isard ou plus récemment sur le Tour du Val d'Aoste. "J'aurais aimé mieux marcher à l'Isard mais à vrai dire, j'étais arrivé déjà bien fatigué après un premier gros bloc de courses intense. Sur le Tour du Val d'Aoste aussi, j'attendais mieux que ça mais je ne me sentais pas bien, surtout sur les premières journées. Je ne sais pas si c'était à cause de la chaleur ou du voyage... Je n'ai pas trop d'explications mais ça commençait à aller mieux les derniers jours et j'ai pu accompagner les meilleurs en montagne" (18e le dernier jour à Valgrisenche, NDLR).

« 3E DERRIÈRE NAIRO QUINTANA, UNE BELLE RÉFÉRENCE »

Sa plus grosse déception : avoir échoué au pied du podium sur le Championnat d'Espagne sur route. "Tout ne s'est pas passé comme je l'espérais ce jour-là". A l'inverse, il garde un grand souvenir du Tour des Asturies, et plus particulièrement de la 3e étape sur les hauteurs de l'Alto del Acebo. "Finir 3e, derrière Nairo Quintana, c'était une belle référence", confirme celui qui avait alors déjà pu évoluer face aux pros, avec sa sélection nationale. Reste maintenant à écrire un nouveau chapitre avec la Cofidis. Et avec la sélection espagnole sur le Mondial norvégien ? "Pour être honnête je n'en ai pas encore parlé avec le sélectionneur mais ça me tenterait bien".

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