La semaine passée, Pernille Mathiesen a réalise le doublé contre-la-montre et route sur les Championnats d'Europe d'Herning. A domicile, la Danoise a pu profiter de la nouvelle formule de ces Championnats continentaux, avec un retour à la course en ligne réservée aux Espoirs Dames, ce qui n'était pas le cas l'an passé à Plumelec (Morbihan).

« J'AI LAISSE LES FILLES CHOISIR »

Les Espoirs désireuses de participer à l'épreuve Elites pouvaient tout de même le faire, à l'image de la Danoise Amalie Dideriksen, déjà Championne du Monde chez les Elites au Qatar, l'an passé. "De mon côté, j'ai laissé les filles choisir. Pernille (Mathiesen) et Cecilie (Uttrup Ludwig) ont décidé de courir avec les Espoirs et Amalie (Dideriksen) avec les Elites. Je n'avais pas envie de leur imposer quoi que ce soit", explique Catherine Marsal, à la tête de l'équipe féminine danoise. 

Et cette course Espoirs en ligne alors, c'était comment ? "C'était une belle course. Il y a beaucoup de filles de la catégorie Espoirs qui courent dans des équipes UCI. Ça donne des courses pratiquement similaires à celles que l'on peut connaître au niveau WorldTour, mais avec moins d'armadas et donc des filles un poil moins puissantes qui peuvent quand même espérer un résultat", explique Juliette Labous auprès de DirectVelo. "Je suis du même avis. Je trouve bien que les Championnats d'Europe Espoirs et Élites soient séparés. Quand on court avec les Élites mais qu'il y a aussi un maillot Espoirs en jeu, ça fausse un peu la course. Là, il n'y a pas de stratégie et la meilleure gagne. C'est bien mieux comme ça", tranche sa coéquipière Greta Richioud. 

« CA NOUS DONNE PLUS DE CHANCES »

Même son de cloche, toujours, pour Séverine Eraud, laquelle avait décroché la médaille de bronze dans la catégorie Espoirs à Plumelec, mais dans le même peloton que les Élites. Elle avait ainsi terminé 10e du "scratch". "Quand on court avec elles, le maillot des Espoirs compte quand même moins alors qu'avec cette nouvelle formule, la course est différente. Le niveau est un peu inférieur et ça nous donne plus de chances. Du coup, on peut faire la course et plus participer. C'est intéressant". 

Voilà donc une occasion pour un plus grande nombre de filles de montrer leurs qualités sur un grand rendez-vous international. "Ce serait sûrement plus compliqué avec les Élites", confirme Juliette Labous. "A l'opposé, il y a quand même des filles qui participent à la course Espoirs et qui pourraient espérer un aussi bon résultat en Elites. Une fille comme Cecilie (Uttrup Ludwig) s'est sacrifiée pour Pernille (Mathiesen) chez les Espoirs et peut-être qu'en travaillant pour Amalie (Dideriksen) en Élites, elle se serait retrouvée dans le groupe Marianne Vos pour la gagne...", conclut Catherine Marsal. Désormais, les meilleures ont le choix de la catégorie dans laquelle elles peuvent s'exprimer.