Marlène Morel-Petitgirard hésite à continuer

Crédit photo Gwen Garot

Crédit photo Gwen Garot

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour Marlène Morel-Petitgirard. Absente des pelotons et des sous-bois la saison dernière en raison de sa deuxième grossesse, la sociétaire du VC Morteau-Montbenoît connaît actuellement un hiver des plus compliqués avec des résultats très en deçà de ses ambitions. ''Globalement, le bilan est décevant, c'est très difficile. Je ne m'attendais pas à ça, j'espérais des Top 5, voire des podiums sur les manches de Coupe de France'', déclare-t-elle auprès de DirectVelo.

La saison semblait pourtant débuter sous les meilleurs auspices : satisfaite de ses premières courses, la médaillée de bronze des Championnats de France de cyclo-cross 2016 ne s’attendait nullement à subir de tels revers quelques semaines plus tard. ''À Besançon, en Coupe de France, j'ai pris un gros coup au moral avec cette 16e place puis ça n'a pas suivi mentalement, ça s'est vu à Jablines (19e, NDLR)'', déplore-t-elle. Pour ne rien arranger, elle regrette également de s'être alignée au départ des manches de Coupe du Monde de Coxyde et de Namur où elle a terminé au-delà de la 30e position. ''C'était une grosse erreur, je n'aurais pas dû courir là-bas. J'ai voulu trop bien faire. Ça impliquait trop de fatigue en plus de mon travail. Je n'ai pris aucun plaisir sur ces manches. J'aurais dû me préparer sur les cyclo-cross régionaux'', glisse-t-elle. 

« JE N'EN POUVAIS PLUS »

Au four et au moulin toute la journée entre son travail dans le secteur horloger et son rôle de mère de deux enfants, l'athlète ne savait plus où donner de la tête. Elle a donc décidé de se tenir éloignée de son vélo durant trois semaines. ''Je sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. J'avais de bonnes sensations à l'entraînement mais impossible d'avancer en course'', explique la Franc-comtoise, pour qui cette coupure s'est avérée des plus bénéfiques. ''J'en avais besoin, je bossais 40 heures par semaine. Je n'en pouvais plus avec le vélo, les journées étaient trop chargées. Je n'ai pas touché le vélo mais j'ai fait un peu de ski et j'allais courir quand j'en avais envie''. 

La Doubiste décide ensuite d'accrocher de nouveau un dossard à l'occasion du cyclo-cross de Valdahon. Pour le plaisir. Dominatrice, la 4e des Championnats de France de cyclo-cross 2014 s'est facilement imposée chez les Dames. Au milieu de cet hiver décevant, ce succès, bien qu'acquis sur une épreuve régionale, redonne espoir à Marlène Morel-Petitgirard. ''J'avais repris le vélo la veille. C'est une surprise, ça fait du bien. J'avais de bonnes sensations, du coup je vais peut-être aller aux Championnats de France. On me pousse un peu à courir donc je pense que je vais les faire''. À Quelneuc, elle s'élancera sur un tracé qu'elle connaît et affectionne particulièrement. ''Le parcours me convient bien car il est difficile mais pas trop technique. J'irais pour m'amuser. Je ne me fixe pas d'objectif sinon je vais me mettre de la pression et je n'arrive pas à la gérer''. À bientôt 30 ans, des choix vont devoir être pris. Repartira-t-elle pour une nouvelle saison en 2018 ? ''Tout dépendra de mon travail. Si j'ai un 80%, peut-être. Si je reste dans ma situation actuelle, c'est trop dur de tout faire avec les enfants, les journées sont difficiles et trop chargées''. 
 

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