Les Six Jours de Morgan sans Benjamin

Crédit photo Sixdaysbremen.de

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Pendant une semaine, Morgan Kneisky a fait une infidélité à Benjamin Thomas. Pour la première fois de l'hiver, il a disputé un Six Jours sans son binôme Champion du Monde d'Américaine.

A Brême, du 11 au 16 janvier, le quadruple Champion du Monde a fait équipe avec un ancien maillot arc-en-ciel de l'Américaine (2010-2011), Leigh Howard. "C'est un très grand talent de la piste australienne mais il s'était tourné vers la route. Cet hiver, il revient sur la piste", rappelle Morgan Kneisky.

UN TOUR PERDU JAMAIS REPRIS

Entre gens de métier, pas besoin de longs discours pour prendre ses marques. "Nous avons l'expérience et la technique tous les deux, nous n'avons pas eu besoin de travailler les relais avant la course. On peaufinait sur le vélo. Le seul réglage, c'est sur le tour lancé". En revanche, les deux coureurs n'étaient pas au même niveau de forme. "Je sortais avec le bon coup de pédale des 6 Jours de Rotterdam [3e avec Benjamin Thomas NDLR] mais pour lui, le début était difficile. On perd un tour le premier soir que nous n'avons jamais pu reprendre", indique le sociétaire de l'AC Bisontine finalement classé 4e avec son équipier australien.

Après avoir récupéré de ses deux Six Jours à suivre, Morgan Kneisky va rejoindre ce week-end l'équipe de France d'endurance en stage route du côté de Hyères. "Après mon premier bloc route au Portugal avant Noël, j'ai bien marché sur les deux Six-Jours suivants. Je resterai sur Hyères la semaine prochaine. C'est important de faire des sorties avec plus de braquet que sur la piste".

« ÇA DEVRAIT BIEN SE PASSER »

Le nouveau format des Six Jours décidé par des organisateurs anglais réduit le temps de présence des coureurs sur la piste. "Parfois, on reste une heure sur le vélo par soirée. Mais à Brême ou à Gand [qui sont restés indépendants NDLR], on est plus de deux heures en piste tous les soirs". Alors sur la Côte d'Azur, le pistard va cumuler les grosses sorties à un peu plus d'un mois du Championnat du Monde d'Apeldoorn. "Le but est de faire des séances de 5h, 5h 30 et même 6 heures". Soit presque autant que pendant tout un Six Jours.

L'ancien coureur de l'Armée de Terre est toujours sans équipe professionnelle mais il garde espoir. "Je suis toujours dans l'attente de la dérogation qui permettra à une équipe de me recruter tout en étant payé par l'Armée (lire ici). Je suis soutenu à 200% par la FFC qui met tout en oeuvre pour me mettre en relation avec les équipes. Ca devrait bien se passer", assure-t-il.

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