Clément Saint-Martin : « J'ai souvent perdu mon temps »

Crédit photo Julie Desanlis - www.directvelo.com

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L'Océane Top 16 a dominé ce samedi la Ronde du Pays Basque (Elite Nationale), quatrième épreuve de l'Essor Basque (voir le classement). Après 102 kilomètres de course autour de Saint-Jean-Pied-de-Port (Pyrénées-Atlantiques), Clément Saint-Martin a devancé ses trois derniers compagnons de fugue, dont son coéquipier Jérémy Bellicaud (2e). Voici sa réaction recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Tu viens sauter sur la ligne ton coéquipier Jérémy Bellicaud pour t'imposer...
Clément Saint-Martin : J'ai préféré assurer la victoire de l'équipe. C'est moi qui gagne mais il faut surtout retenir que toute la journée, l'équipe a fait un boulot monstre. Sans nous jeter des fleurs, nous avions les coureurs qui grimpaient le mieux. Nous voulions être placés dès le pied de la première montée de Gamia. On ne sait jamais comment ça se passe sur ce genre de course. L'année dernière, c'était cadenassé car il y avait deux équipes Continental (Auber 93 et l'Armée de Terre, NDLR). Cette année, il y a eu rapidement une course de mouvements. D'habitude, ça se joue dans la troisième et dernière montée de Gamia, pas aujourd'hui... Il y a eu un écrémage au fil de la course. Nous nous sommes retrouvés à quatre coureurs de l'équipe dans un groupe de huit (relire le direct). Pour une fois, nous avons su profiter de notre surnombre...

« ELLE FERA TAIRE LES MAUVAISES LANGUES »

Vendredi, nous n'aviez pas su profiter de votre surnombre...
J'avais à cœur de me rattraper (Il termine 5e hier, NDLR). On n' a pas eu de réussite, hier, sur le Tour de Basse-Navarre. Nous n'avons pas des coureurs très rapides au sein de l'équipe. C'est compliqué quand tu tombes sur un coureur qui a une petite pointe de vitesse. Romain Campistrous était fort. Nous n'avons pas grand chose à nous reprocher. J'espère que la course du jour servira d'exemple pour l'avenir. Nous terminons première équipe, Rudy Fiefvez gagne le classement des grimpeurs. Le tableau est rempli. Aujourd'hui, nous avons mis la balle au fond. J'espère que ça va permettre de bien lancer l'équipe.

Tu te savais en forme avant l'Essor Basque ?
C'est une période qui me réussit plutôt bien. Je n'avais pas envie de cogiter. J'ai souvent perdu mon temps à essayer de trouver des solutions à des problèmes. Désormais, je fais confiance à 100 % aux entraînements que Stéphane (Bauchaud) me fait. Je ne me pose plus de questions. Je prends mon vélo, je me fais plaisir, je n'ai pas envie d'avoir des regrets. 

Quelle saveur a cette victoire ?
J'espère que cette victoire va me redonner confiance. Elle fera aussi taire les mauvaises langues. On me critique souvent en disant que je suis costaud mais que je n'arrive pas à gagner des courses. J'espère que cette victoire me servira de déclic. Je ferai un premier bilan après le Championnat de France, et je réfléchirai alors à quelle suite donner à ma carrière. 

« J’ESPÈRE REJOINDRE UNE CONTINENTAL »

Comment vois-tu ton futur ?
Je ne sais pas... J'espère rejoindre une équipe Continental l'an prochain. Je pense que mes résultats chez les pros, à Delko Marseille-Provence KTM, montrent que j'avais encore ma place. On verra... J'ai 26 ans. Il faut que j'obtienne des performances chaque week-end. Je dois gagner plus souvent, marcher sur les épreuves de Classe 2 et les manches de la Coupe de France DN1. Et j'attends de savoir à quoi ressemblera le parcours du Championnat de France. 

Avec le retour chez les professionnels de Yoann Paillot, tu as un rôle encore plus important dans l'équipe ?
Je ne suis pas un capitaine de route. J'estime ne pas avoir la maturité pour l'être. Je fais tout de même partie des coureurs de l'équipe, comme Vadim (Deslandes) qui sont là pour guider les jeunes. Il faut les former. La relève, c'est Jérémy Bellicaud ou Anthony Miranda. Ce n'est pas nous l'avenir du cyclisme mais eux. Nous sommes là pour les épauler. Je ne sais pas encore combien de temps je ferai encore du vélo... 
 
 

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