Matthieu Garnier a retenu les enseignements du passé. Auteur d'une saison 2017 "mitigée" avec de bons passages mais aussi des périodes plus délicates, le pensionnaire du CC Etupes a décidé d'adopter cet hiver une nouvelle philosophie pour repartir de plus belle en 2018. "Je vais me mettre zéro pression. L'an dernier, je m'en suis trop mis. Ça ne sera pas le cas cette année et je verrai si ça fonctionne ou pas. La saison se déroulera comme elle doit se dérouler. Ne pas avoir de pression me permettra d'être plus performant sur les grands rendez-vous. J'aurais moins de stress", assure-t-il auprès de DirectVelo.

Le coup d'envoi de la saison 2018 a déjà été donné pour Matthieu Garnier, engagé, mardi et mercredi sur les deuxième et troisième épreuves des Boucles du Haut-Var. "C'étaient des courses de préparation. C'était un peu difficile de reprendre le rythme avec ceux qui ont déjà couru. Le deuxième jour, je me sentais mieux mais j'ai chuté sans gravité à vingt kilomètres de l'arrivée. Je n'ai pas pu disputer le sprint même si je suis rentré dans le peloton", explique celui qui aura à cœur de briller plus tardivement qu'à l'accoutumée. "Avec la préparation que j'ai effectuée, la forme est raisonnable mais pas exceptionnelle non plus. Je savais que je ne pourrais pas jouer avec les costauds d'entrée. J'ai repris plus doucement pour être en forme plus tard, ce n'est pas plus mal pour la suite", souligne le 4e du Championnat de France Espoirs 2016.

« GAGNER UN JOUR LA COUPE DE FRANCE »

Même si le coureur de 23 ans a changé ses habitudes par rapport aux autres années et qu'il aborde la saison avec une approche différente, pour lui, tout n'est pas à jeter en 2017. "Je garde en tête notre victoire dans le contre-la-montre par équipes de la Coupe de France DN1 et une sixième place d'étape au Tour d'Alsace (2.2)". Le Bourguignon confie tout de même rester sur sa faim. "Ce n'est pas mal mais ce n'est pas exceptionnel. Je n'ai pas réussi à passer professionnel. J'ai manqué de réussite et loupé quelques objectifs pour pouvoir espérer mieux", déplore-t-il.

Ce samedi, sur les routes du Grand Prix du Pays d'Aix, l'ancien sociétaire du SCO Dijon entre dans le vif du sujet avec de la motivation à revendre. "C'est le premier grand rendez-vous de la saison. Cette semaine sur les Boucles du Haut-Var, on n'avait pas de pression. À Aix, on sera plus attendu, c'est plus important pour le club. Le but sera de bien figurer. Je vais pouvoir voir mon état de forme face aux meilleurs français", reprend le 4e du Grand Prix de Nogent-sur-Oise 2016 qui rêve de remporter la Coupe de France DN1. "Notre deuxième place de l'an passé me laisse un goût amer. J'ai envie de me rattraper et de bien performer pour passer chez les professionnels ou arrêter le vélo dans quelques saisons en ayant gagné cette épreuve", conclut-il.