Remco Evenepoel : « C'était tout ou rien »

Crédit photo Stéphane Barthélémy

Crédit photo Stéphane Barthélémy

Au moment où il sort dans le Vieux Kwaremont, il reste encore 56 kilomètres à parcourir et pourtant, cela n'a pas freiné les ardeurs de Remco Evenepoel. Le coureur d'Acrog-Balen BC s'est isolé et a terminé tout seul pour s'offrir ce dimanche un succès de marque sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne Juniors. "Dans le Hotond, j'ai accéléré dans le but d'avoir plusieurs coureurs avec moi. Finalement, il n'y avait que Ilan De Wilder à me suivre. Dans le Vieux Kwaremont, je ne voulais pas le lâcher mais il n'a pas su suivre mon rythme. Du coup, je me suis dit que c'était tout ou rien", avoue-t-il à DirectVelo. Seul contre tous, le vainqueur de la Route des Géants a résisté pendant plus de cinquante kilomètres au peloton. "Je savais que le vent était favorable jusqu' au premier passage sur la ligne d'arrivée. Il y avait encore une portion de trois kilomètres avec le vent de face et sur cette partie, j'ai beaucoup souffert. Finalement, j'ai encore accentué mon avance. J'avais course gagnée à ce moment-là."

Cette victoire est acquise avec la manière alors que le jeune homme n'est pas encore au sommet de sa forme. "Durant l'hiver, je me suis bien entrainé, mais je ne suis pas encore arrivé à mon poids de forme. J'ai encore de la marge car mes objectifs arrivent plus tard dans la saison avec le Championnat d'Europe et du Monde, mais je vise également des victoires d'étape sur la Course de la Paix et le GP Général Patton."

IL VIT DEJA COMME UN PRO

Et si le secret de cette victoire était son changement de mode de vie ? Planifiant son avenir à l'avance, le Junior 2 est déjà assuré de partir en 2019 aux Etats-Unis dans l'équipe d'Axel Merckx, la formation Continental Pro Axeon Hagens Berman"Je suis un enseignement à distance. L'année prochaine, je serai obligé d'arrêter à cause de mon déménagement aux Etats-Unis. C'est pourquoi j'ai convenu de cette voie avec mes parents. Je vais déjà vivre globalement comme un pro. Je m'entraine le matin et l'après-midi, je peux bosser pour l'école. Cela fait un an que je roule, mais mes résultats prouvent que je peux lutter avec le haut niveau mondial.  Je reste les pieds sur terre mais je veux utiliser ce talent pour construire une grande carrière." D'ailleurs, durant l'hiver, Le Bruxellois a été invité par l'équipe de Patrick Lefevere. "C'est une expérience fabuleuse. J'ai été reperé par un de leurs scouts lors du Tour du Pays Basque l'an dernier. J'ai pu passer un test à l'effort et un des entraineurs de Quick Step Koen Pilgrim était impressionné par mes données de wattage. Ils m'ont invité en décembre et j'ai bien été accueilli. J'ai beaucoup appris sur leur mode de vie, notamment en terme d'alimentation où tout est réglé deux mois à l'avance", conclut celui qui s'alignera dans deux semaines sur la Guido Reybroeck Classic.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Remco EVENEPOEL