Thomas Acosta : « On a utilisé notre joker »

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Dimanche soir, Thomas Acosta a quitté la Vienne frustré. Régulier et offensif depuis le  début de la saison, le sociétaire du Team Christian Magimel attendait beaucoup de la première manche de la Coupe de France DN3. “Je suis déçu du résultat. Je pense que nous n’avons pas abordé cette course comme une manche de Coupe de France. Le peloton a abordé cette épreuve comme une Élite Nationale. Je m’imaginais à voir plus de bagarre mais en réalité, on a assisté à une course d’attente”, analyse-t-il auprès de DirectVelo.

« ON S’EST PLANTÉ »

Alors qu’il s’attendait à une course de mouvements, le coureur de 20 ans avait rapidement tiré ses premières cartouches. Trop tôt, finalement. “Quand je me suis retrouvé devant, je m’attendais à ce qu’un bon groupe de contre rentre sur nous… Mais non. Deux coureurs sont rentrés, pas plus”. Lorsque les costauds reviennent avant la bagarre finale, Thomas Acosta n’a déjà plus beaucoup d’énergie à revendre. “Je commençais à payer mes efforts”. Il doit alors se résoudre à laisser filer une trentaine de coureurs sur le circuit final. “A ce moment-là, je n’ai pas été trop attentif. Ensuite, il était trop tard, surtout que j’étais surveillé dans le peloton”.

En toute fin de course, il ne restait plus au 2e du Tour de Basse-Navarre (Elite Nationale) qu’à espérer un bon résultat de son équipier Morne Van Niekerk, le Sud-Africain étant présent dans le bon coup. “Il va vite au sprint et on le pensait capable de faire un Top 5 mais au final, ça n'a pas été le cas”, regrette Acosta. Le Team Christian Magimel pointe ainsi au 17e rang de la Coupe de France suite à cette première manche (voir ici), alors que l’équipe caracole actuellement en tête du Challenge BBB-DirectVelo des formations de DN3 (voir classement). “Forcément, on a déjà la pression après cette première manche, même si on savait que la Vienne Classic serait la manche la plus dure à gérer pour nous”, tempère celui qui compte déjà quatre Top 5 cette saison. “Entre le relief qui n’était pas très corsé et des températures relativement clémentes pour la saison, ça avantageait les coureurs un peu plus faibles. C’était compliqué de faire la différence. Bon… On a utilisé notre joker. Au moins, on sait ce qu’il en est”.

« PAS LES SEULS À JOUER GROS »

C’est donc avec un esprit revanchard et l’envie de frapper un grand coup que Thomas Acosta et ses équipiers vont se présenter sur la deuxième manche, ce dimanche : le Tour de l’Ardèche Méridionale. “Tout reste jouable. Quand on regarde le classement, c’est serré. Et puis, d’autres équipes comme l’ESEG Douai se sont plantées aussi sur la Vienne Classic. On ne sera pas les seuls à jouer gros”. L'ancien coureur du SA Mussidan attend beaucoup de l’épreuve ardéchoise, peut-être celle des cinq manches qui lui sied le plus. “Sur le papier, c’est la meilleure pour moi. Il faudra assurer”.

Très offensif depuis le début de la saison, l’attaquant s’est - cette fois-ci - promis de ne pas trop en faire avant la partie finale. “Je vais surtout devoir ronger mon frein. Et attendre, attendre… Il va falloir que je reste plus en retrait, au moins dans un premier temps”. Avant, sans doute, d’essayer de sortir de sa boîte au moment décisif.

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