Adria Moreno va savoir. Après être monté en puissance petit à petit depuis début février, le néo-sociétaire de l'AVC Aix-en-Provence va participer à sa première manche de Coupe de France, ce dimanche sur Bordeaux-Saintes. "Je suis impatient de découvrir ça ! J'ai conscience que c'est un premier moment important pour moi comme pour l'équipe", confie l'Espagnol auprès de DirectVelo, à quelques heures de disputer l'une des Classiques les plus réputées du calendrier amateur hexagonal.

« JE DEVAIS CHANGER D'HORIZON »

Bien plus que cette seule course d'un jour, c'est la saison 2018 du coureur de 27 ans qui s'annonce capitale. Après avoir parcouru toutes les routes d'Espagne, celui qui se présente lui-même comme un "coureur complet" a tenté sa chance en Grande-Bretagne, en Continental, du côté du Team Raleigh. Sans véritable succès. Il tente donc désormais une nouvelle aventure, en France. "C'est ma dernière chance oui, même si je ne veux pas me mettre trop de pression. Courir sous la pression est très mauvais. On ne peut pas marcher comme ça", analyse-t-il.

"J'ai toujours voulu découvrir le peloton français. Si j'arrive à marcher fort et que je peux rejoindre le peloton professionnel après cette expérience, tant mieux. Sinon, j'en garderai le meilleur et j'essaierai de me satisfaire de cette expérience", nuance celui qui préfère également garder le meilleur de son séjour en Grande-Bretagne. "C'était vraiment bien, j'ai appris beaucoup de choses. C'est un cyclisme différent, avec beaucoup de critériums. C'est bien pour travailler l'agilité sur le vélo mais personnellement, je préfère les courses plus traditionnelles. Ce n'est pas ce qui me convenait le mieux. Je devais changer d'horizon : il me faut des courses par étapes, des étapes de montagne... et ce n'était pas le cas là-bas, bien que j'ai pu découvrir le niveau Continental". 

« JE PRÉFÈRE QUAND MÊME LES COURSES DIFFICILES »

Ce dimanche, les routes de Bordeaux-Saintes ne seront donc pas celles qui devraient le plus convenir à Adria Moreno. "Je préfère quand même les courses difficiles, avec des ascensions. Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas un sprinteur", s'amuse-t-il. "J'aime les courses pour costauds, puncheurs-grimpeurs. Je vise les courses par étapes. Je ne sais pas encore quelles courses je dois cocher avec l'AVC Aix, même si j'aimerais aller sur les épreuves de Classe 2. Mais ça dépendra de mes performances. Je ferai ce que l'équipe me demandera de faire, tout simplement".

Pas issu d'une famille de cyclistes, celui qui a déjà terminé 3e du GP Pierre Pinel et du GP de Puyloubier (Elite Nationale) en février s'est découvert cette passion tout seul, dès ses plus jeunes années. "Je regardais les courses à la télé dès gamin. Je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi. C'est venu comme ça...". Il espère désormais en faire son métier.