Thibault Ferasse : « C’est une délivrance, ça relance tout »

Crédit photo Philippe Lecocq

Crédit photo Philippe Lecocq

Thibault Ferasse tient sa première victoire de l’exercice 2018. Régulier depuis le début de la saison pour son retour dans le peloton des amateurs, le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique a remporté, ce samedi, le Grand Prix Gilbert Bousquet (Elite Nationale), disputé autour de Landivisiau sur les routes finistériennes (voir classement). L’ancien coureur de l’Armée de Terre, 23 ans, est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo au pied du podium protocolaire.

DirectVelo : Tu décroches ton premier succès de la saison après avoir tourné autour !
Thibault Ferasse : Sincèrement, j’avais coché cette course. Je me sentais bien ces dernières semaines et j’étais protégé dans l’équipe aujourd’hui (samedi). Gagner, c’est une délivrance, ça relance tout. Je tournais pas mal autour oui, en faisant 2e, 3e, 4e… Sur Bordeaux-Saintes, j’ai terminé 4e avec un problème de dérailleur… A Locminé, j’ai été repris à 300 mètres de l’arrivée… Je tournais autour et en même temps, quand on a la bonne forme, on se met une certaine pression car on se dit qu’il faut absolument concrétiser. Et là, je l’ai fait !

« CE GROUPE NE M’A JAMAIS INQUIÉTÉ »

L’équipe a été très présente toute la course…
On avait Joris (Vincent) devant durant un long moment puis on a toujours été en surnombre. On a créé une course de mouvements et les costauds se sont retrouvés devant. Même si sur le final, on fait 25 bornes à deux, je peux les remercier car avant ça, ils ont fait du super boulot.

Tu n’as pas été surpris par l’offensive rapide de plusieurs “noms” du peloton ?
Quand j’ai vu des coureurs comme Nicolas David ou Fabien Schmidt partir à l’avant aussi tôt, je me suis dit que c’était culotté, quand même. Je préférais en garder pour le final. Ce groupe de cinq ne m’a jamais inquiété car ils n’ont jamais pris plus d’une minute et sur un circuit comme celui-là, une minute, ce n’est pas grand-chose. C’était même un très bon scénario pour nous en fait. On savait que le circuit était super dur et que chacun allait être à sa place.

« IL M’A DIT : “ON NE S’ATTAQUE PAS” »

Comment s’est passée la collaboration avec Matthieu Jeannès dans le final ?
L’entente était parfaite ! J’ai trouvé un allié parfait. On a passé de super bouts ensemble pendant 25 kilomètres. On ne s’est jamais regardé et chacun a fait sa part du boulot. A deux tours de l’arrivée, il m’a dit : “on ne s’attaque pas !”. Moi, ça m’allait très bien car je savais que j’allais un petit peu plus vite que lui. A la cloche, on s’est confirmé qu’on allait se faire ça à la régulière, un à gauche et un à droite, à la patte. Et c’est ce qu’il s’est passé. Je pense que Matthieu Jeannès est un super mec, un compétiteur qui voulait gagner à la patte lui aussi. Effectivement, j’ai été le plus fort sur cette arrivée au sprint. 

Et maintenant ?
Je vais aller sur la prochaine manche de la Coupe de France à Vougy, puis sur Redon-Redon, le Tour du Loir-et-Cher et puis le Tour de Bretagne où je serai très motivé.

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