Antonin Corvaisier : « Ce sera autre chose »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Pour sa première année chez les Juniors, Antonin Corvaisier a frappé fort d’entrée en remportant le Grand Prix Fernand Durel (Fédérale Juniors) le 1er avril dernier. Toutefois, le sociétaire du VC Charente Océan ne parvient pas être "complètement satisfait" de son début de saison. "J’ai un sentiment mitigé. Sur les Fédérales Juniors, c’est bien. Mais je m’attendais à mieux sur les courses régionales de 2e et 1ère catégorie. Je pensais être plus à l’avant", déclare-t-il à DirectVelo.

« JE ME SAVAIS FORT AU SPRINT »

C'est pourtant le passage en Juniors que le pensionnaire du Centre Régional d'Entrainement et de Formation (CREF) des Pays de la Loire appréhendait le plus. "Je ne savais pas si je serai au niveau, même si j'ai fait une préparation hivernale sérieuse avec du renforcement musculaire et un volume plus élevé d’entrainement". Rassuré par ses premières prestations à Châtellerault (Fédérale Juniors) puis à la Bernaudeau qu’il termine meilleur grimpeur, le cycliste s’aligne en confiance, mais humble, à la Durel. "Je me sentais capable de faire un Top 10, mais pas forcément d’aller chercher la victoire". Après sa place de dixième au contre-la-montre, le Charentais sait qu’il a "un coup à jouer l’après-midi". En intégrant la bonne échappée, le coureur fait le plus difficile avant de se retrouver dans un dernier groupe de quatre. "Là, je me savais fort au sprint pour aller chercher la victoire" synonyme de première place au général.

Au regard de ses premiers résultats, Antonin Corvaisier pourrait être considéré par ses adversaires comme un dossard à surveiller ce week-end lors de la première Coupe de France, les Boucles du Sud-Avesnois. Un statut de potentiel favori qu’il s’empresse de tempérer. "Ce sera autre chose. C’est une course difficile, avec les meilleurs Juniors français au départ pour faire un résultat. Si je fais un Top 20 sur la course en ligne, je serai satisfait, assure-t-il. Je suis là pour prendre de l’expérience, sans pression". 

UNE ANNÉE D'APPRENTISSAGE

Au sein de la catégorie supérieure, le 3e des Championnats de France Cadets 2017 apprécie la physionomie des courses différentes de l’année passée. "En Cadets, les courses se font à bloc de bout en bout. Là, si on rate la bonne échappée, on peut réussir à rétablir la situation. Le niveau en Juniors est plus homogène, donc cela nous oblige à être plus fin tactiquement", explique-t-il en précisant immédiatement qu’il ne "va pas compter [ses] coups de pédale pour autant".

Avec son entraineur Andy Hurford, le coureur va peaufiner ses objectifs au fil de l’année avec un œil sur le Championnat de France cet été. "J’aimerais y faire une bonne place, être au moins dans les meilleurs Juniors 1… et même les meilleurs Juniors tout court !". Sans en faire un objectif, les Championnats de France sur piste seront peut-être au programme également. "Je vais déjà faire la Coupe de France de l’Américaine le 8 mai. Mais c’est surtout pour apprendre à frotter et améliorer mon pédalage".

Pour celui qui a commencé le cyclisme en Pupille 2, cette année reste donc avant tout celle de l’apprentissage. "Je suis dans un cadre idéal au CREF. Je sais que quand je devrais être là pendant la saison, je serai là. Mais je n’ai aucune pression, ni de la structure ni de mon entourage. Mes parents et ma famille me soutiennent pour que je réussisse, mais ils ne m’en voudront pas si ce n’est pas le cas. La victoire cette année, ça n'est que du bonus !", conclut-il.

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