Pour son premier Liège-Bastogne-Liège, Kobe Goossens n'a pas manqué de s'illustrer. Présent dans l'échappée matinale, il est parvenu à terminer en douzième position. Ce résultat laisse l'Espoir troisième année déçu à l'arrivée. "Quand tu roules toute la course à l'avant, et que tu fais 12e au final, c'est une déception", peste-t-il à DirectVelo.

UNE BONNE LECON POUR LE FUTUR

S'il s'est senti bien toute la journée, une erreur tactique puis un coup de barre ont mis à mal ses aspirations de podium. "Plus la journée avançait, plus je sentais mes chances de victoire augmenter. Malheureusement, je ne m'attendais pas à voir Joao Almeida attaquer dans une descente. J'étais mal placé à ce moment-là. Dans la Rue Haute, j'ai un peu faibli. Mon seul moment de flottement de la course. Dans le dernier kilomètre, nous avons été rattrapés par un petit groupe de favoris. C'est ainsi que la belle place d'honneur s'est envolée", regrette-t-il.

Kobe Goossens estime que cette faute tactique est dûe à son manque d'expérience de la route. En effet, il vient de commencer sa carrière sur le bitume. Il y a quelques mois de celà, il était encore au départ des courses dans les labourés chez Marlux-Napoleon Games. "Le cyclisme est aussi une question tactique. Ce samedi, je ne me suis jamais retrouvé dans une telle situation. Quand le peloton a commencé à revenir sur nous, j'ai commencé à devenir nerveux dans les dernières bosses. Au final, c'est une bonne leçon pour le futur", positive-t-il.

RONDE DE L'ISARD, GRAND OBJECTIF

Son avenir,  il le voit en montagne dans le rôle de grimpeur. "Je pense que ce terrain me convient davantage encore. C'est pourquoi j'attends avec impatience mon premier test sur la Ronde de l'Isard. Liège était mon premier gros objectif, mais la Ronde de l'Isard le sera plus encore. Pour me préparer à ce rendez-vous, je disputerai encore le Tour du Jura, le Grand Prix de Francfort et la Flèche Ardennaise."

En tout cas, ce début de campagne a entièrement convaincu le coureur de 21 ans du bien-fondé de son choix. "Cela fait déjà des années que je progresse plus sur la route qu'en cross. En cross, il faut directement être à bloc dès la première minute. C'est un effort qui ne me convient pas. J'ai besoin de plusieurs bornes pour me chauffer. Je suis plus à l'aise sur les longues distances. C'est pourquoi la route m'était prédestinée. Au Circuit des Ardennes, je n'ai jamais été mis en difficulté. Je me sentais mieux de jour en jour. Auparavant, je passais facilement les bosses à 10%. Désormais, je passe celles à 15% sans devoir me mettre en danseuse. Par contre, je dois encore gagner en explosivité, j'y travaille, mais je préfère encore améliorer mes points forts."