Côtes d'Armor-Marie Morin : « C'est grandiose »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Fabien Schmidt l'a fait. Le leader de Côtes d'Armor-Marie Morin a offert ce mardi un nouveau Tour de Bretagne (2.2) à son équipe, neuf ans après le sacre de Julien Fouchard. Le club de DN1 a aussi placé deux autres coureurs dans le Top 20 : Jérémy Bescond (8e) et Frédéric Guillemot (16e). Une semaine pleine qui remplit de bonheur le directeur sportif Mickaël Leveau, interrogé par DirectVelo.

DirectVelo : Quelle semaine pour Côtes d'Armor-Marie Morin-Véranda Rideau !
Mickaël Leveau : Nous avions ciblé les trois derniers jours qui sont souvent décisifs. Nous avons joué au poker sur certaines étapes en laissant faire les autres. Nous nous sommes aussi adaptés à la météo : certains jours nous avons fait la course, d'autres non. Tout est venu au fur à mesure. Nous avons joué les étapes avec Schmidt, Guillemot, Bescond... Et nous avons surtout joué sur les circuits finaux. Aujourd'hui, Sunweb Development Team s'est arrêtée de rouler à 20 kilomètres de l'entrée du circuit. Ça ne changeait pas grand chose pour nous. Chacun a pris ses responsabilités. On sait très bien que le dernier jour, certains préfèrent défendre leur place. Le plus dur était d'arriver sur le circuit en ayant fait le moins d'efforts possible, et après ça allait se jouer à la pédale. Je savais que j'avais trois coureurs solides. Frédéric et Jérémy ont fait ce qu'il fallait. Fabien était très fort mais Stan Dewulf et Cees Bol tenaient encore la route. Le final à Dinan est hyper difficile. Fabien le connaît par cœur. Et ça a souri.

L'an dernier, Maxime Cam, leader au départ de la dernière étape, avait perdu la course sur le circuit final...
Je n'étais pas sur la course mais je pense que l'an dernier, nous étions capables de gagner le général. Il y avait moyen... Les circonstances sont différentes cette année. Nous n'avons jamais eu le maillot de leader pendant la course. Ce qui n'était sans doute pas plus mal. Je savais que le général allait se jouer pour quelques secondes. Plus le niveau est élevé, plus c'est difficile.

« NOTRE TOUR DE FRANCE »

Que représente ce succès pour ton équipe ?
Pour nous, c'est grandiose. Gagner le Tour de Bretagne, pour une équipe DN1, c'est unique. Pour un coureur breton, c'est encore plus fort. C'est notre Tour de France. Nous l'avons bien préparé. Nous étions au Tour du Loir-et-Cher, mi-avril. Je n'ai pas embêté les coureurs pendant cette course, nous étions là-bas pour monter en puissance. Je tiens à remercier l’organisateur d'avoir invité notre équipe. Franchement, ça nous a servi cette semaine. Nous avons mis là-bas tous les automatismes en place. Les gars ont pu aborder le Tour de Bretagne avec plus de sérénité. Nous sommes arrivés dans les meilleures dispositions. Pour s'imposer, il faut de la réussite... Nous n'avons tout de même pas été épargnés par les chutes. Il y en a eu quatre, dont Owen James (Il n'a pas pris le départ de la 5e étape, NDLR). C'est un peu dommage.

Autre satisfaction, Alexis Renard, 18 ans, est allé au bout du Tour de Bretagne (65e)...
Alexis était le benjamin du Tour de Bretagne. Chapeau à lui. Je savais qu'il était capable de finir. Il a le niveau pour disputer ces courses-là. Ces deux derniers jours, il était le binôme de Fabien. Il s'occupait de lui toute la journée. Son équipe gagne le classement général. Il a beaucoup appris pendant sept jours. Nous avons une très bonne équipe...

Mots-clés

En savoir plus