Edouard Bonnefoix impatient avant la montagne

Crédit photo William Cannarella

Crédit photo William Cannarella

Édouard Bonnefoix va enfin pouvoir croiser le fer avec ses adversaires en montagne et se tester face aux meilleurs grimpeurs. Ces derniers jours, en vue de la Ronde de l'Isard (2.2U), le pensionnaire de l'UC Monaco a sillonné les cols de l'arrière pays niçois à de nombreuses reprises, dans l'optique de parfaire son coup de pédale. Le coureur de 19 ans espère être prêt pour la bataille. ''Ça sera la première fois que j'affronterai des gros cols en course. Chez les Juniors, j'avais participé à l'Ain Bugey Valromey Tour mais c'était moins montagneux. Je n'ai pas vraiment d'appréhension puisque je vais trouver le genre de bosse que j'aime monter à l'entraînement, même si le niveau sera international. En fait, j'y vais sans avoir peur'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Même s'il s'élancera dans l'inconnu au pied des col ariégeois, Édouard Bonnefoix a déjà sa petite idée quant à la stratégie à adopter. Ce sera sauve-qui-peut. ''Pour l'arrivée au sommet (à Goulet-Neige, lors de la deuxième étape NDLR), ça sera chacun pour soi. La différence va très vite se faire. Les meilleurs grimpeurs seront devant'', prévoit celui s'attend à devoir affronter des scénarios de course très éprouvants, au fil des quatre jours de l'épreuve. ''Il n'y a pas vraiment de schéma de course chez les Espoirs. Ce n'est pas comme chez les pros où une échappée sort rapidement''. Le lauréat du Grand Prix de Saint-Maur prévoit une lutte acharnée, à chaque mètre de la course. ''Ça peut batailler pendant 160 kilomètres pour être à l'avant. Ça ne lève pas le pied dans les cols. La course va être difficile et il ne faudra pas se mettre dans le rouge car les cols sont longs''.

« JOUER MA CARTE PERSONNELLE »

A la Ronde de l'Isard, l'Espoir 2 trouvera un terrain à sa convenance. ''C'est ce que je préfère à l'entraînement, j'espère que les sensations seront correctes'', reprend le grimpeur Rhônalpin qui promet de se muer en coéquipier modèle pour le Colombien Sebastian Alexander Castano. ''Il sera le leader. Je vais essayer de l'aider au maximum. Cette saison, j'ai pas mal travaillé pour l'équipe et le collectif sur des courses UCI, notamment en Italie. Le niveau est encore un cran au dessus des Élites nationales. Mais si j'en ai les moyens, j'aimerais également essayer de prendre une échappée pour jouer ma carte personnelle''. Au sein du collectif de l'UC Monaco, Édouard Bonnefoix est le seul Français, mais l'aventure monégasque se déroule à merveille pour lui, depuis près de deux ans. ''C'est vraiment sympa car c'est enrichissant de découvrir d'autres cultures et d'autres nationalités dans l'équipe. En plus, ça me permet de bosser l'anglais avec les coéquipiers'', sourit-il.

Exilé sur la Côte d'Azur pour ses études à la SKEMA Business School, une école de commerce à Nice, l'ancien sociétaire du VC Villefranche Beaujolais rencontre des conditions idéales pour s'entraîner. ''Je suis descendu dans le Sud parce qu'une école me proposait des horaires aménagés. J'ai eu des contacts avec plusieurs clubs de la région mais Monaco avait le projet le plus intéressant'', confie le 13e du Critérium de Monaco qui côtoie souvent de prestigieux noms au cours de ses sorties. ''Il y a les meilleurs coureurs du monde vers Monaco'', glisse-t-il.

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