Les priorités de Tom Van Damme

Crédit photo James Odvart

Crédit photo James Odvart

L'assemblée générale de la Royale Ligue Vélocipédique Belge, réunie jeudi dernier à Vilvorde, a réélu Tom Van Damme au poste de Président pour un nouveau mandat de quatre ans, son troisième consécutif depuis 2010. Tout comme il y a quatre ans, il était le seul candidat à sa succession. "Est-ce un problème? Chacun est libre de se présenter dans un système démocratique. Que personne ne se porte candidat veut dire que mon équipe me fait confiance", affirme Tom Van Damme à DirectVelo.

Lors de l'assemblée générale, l'homme de 56 ans a donné un discours durant lequel il est revenu sur les actions positives réalisées par Belgian Cycling durant son dernier mandat, en revenant sur deux points : la progression de l'équipe nationale et le cyclisme féminin. "La Belgian Cycling Team ou les équipes nationales dans les différentes disciplines et catégories se sont énormément développées durant la dernière décennie. On a fait de grands efforts afin de communiquer les magnifiques résultats de la Belgian Cycling Team mais c'était, et c'est, une nécessité absolue si nous voulons être considérés comme une fédération professionnelle à part entière.  Le cyclisme féminin a connu une grande expansion et devient de plus en plus important. Cette année, il y a déjà eu quelques courses en direct et le Championnat de Belgique sera retransmis en direct à la télé".

DEFENDRE LA PLACE DE LA BELGIQUE A L'INTERNATIONAL

Durant ce discours, le Président de la Commission Route de l'UCI a également fixé ses deux priorités pour les quatre prochaines années : la position de la Belgique à l'échelon international et le manque de collaboration entre les ailes francophone (FCWB) et néerlandophone (Cycling Vlaanderen) du pays.

"Le cyclisme n’est plus un sport d’hommes pour cinq pays européens, comme il y a quelques années, mais un des sports les plus pratiqués au monde, tant au niveau récréatif qu’au niveau d’élite et ce, aussi bien chez les hommes que chez les dames. Au sein de ce nouveau cyclisme mondial, le défi des prochaines années consiste à défendre la position de la Belgique dans l’élite mondiale en ce qui concerne les prestations sportives, les organisations et le niveau administratif".

« AUCUN SENS DE DEVELOPPER TROIS SERVICES IDENTIQUES »

Mais pour relever ce défi, l'élu ne voit qu'une solution : travailler de concert. "Cela est uniquement possible si tout le monde, l'encadrement technique, les ailes, les sections provinciales et les clubs collaborent d’une façon optimale et professionnelle. En respectant l’indépendance de chacun, il y a lieu de vérifier où et comment on peut s'entraider pour se renforcer ensemble. Toutefois, le fait est que nous vivons et travaillons encore trop souvent l’un à côté de l’autre et que nous ne profitons pas assez de toutes les occasions pour mener à une optimalisation. Il n’y a aucun sens de développer parfois trois services identiques. Nous nous trouvons dans un marché en diminution et la concurrence interne au sein de notre sport est féroce, particulièrement par la popularité du cyclisme. Les équipes, clubs, organisateurs, fédérations, … tout le monde a de plus en plus de difficultés pour trouver des fonds supplémentaires et nous plongeons tous dans le même petit bassin national. Voilà pourquoi je tiens à rappeler qu’une collaboration avec les ailes peut mener à un fonctionnement plus efficace et une optimalisation des moyens".

LES CINQ PROBLEMES DU CYCLISME BELGE

Enfin, le Président de Belgian Cycling a également mis le doigt sur cinq problèmes du cyclisme belge : le manque de femmes dans les instances décisionnelles, le retard pris par le sud du pays, le manque de bénévoles, la diminution du nombre de courses et la sécurité. "Peut-être devons-nous nous orienter vers de nouveaux parcours ou inventer des formules d'épreuves. En ce qui concerne la sécurité, des mesures indispensables doivent encore être prises : une meilleure coordination des voitures et des motards, une diminution des passages dangereux, une sensibilisation pour un examen de santé encore plus poussé de nos sportifs et de nos affiliés", conclut-il.

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