Anthony Macron garde le même cap

Crédit photo William Cannarella Photographies

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Anthony Macron n’est pas mécontent de ses débuts chez les Élites. “Ce n’est pas trop mal. J’ai déjà beaucoup appris. J’ai énormément progressé, physiquement comme tactiquement. Je pensais être bien plus dans le dur que cela...”. Après deux saisons encourageantes chez les Juniors, il avait fait le choix de rejoindre le VC Rouen 76 à l’intersaison. Et a découvert la façon de courir en collectif au plus haut-niveau amateur. “Sur le Grand Prix de Saint-Hilaire-du-Harcouët par exemple, ça m’a marqué ! Je n’étais pas perdu mais impressionné de voir ce que c’était de courir en équipe, tactiquement, à ce point... D’un point de vue tactique justement, j’ai l’impression de recommencer le vélo à chaque épreuve. Il ne suffit pas d’avoir le physique mais aussi l’intelligence de course. Et je l’ai vraiment réalisé ces derniers mois”.

Le natif d’Arras (Pas-de-Calais) est tout de même déçu d’être passé à côté d’un rendez-vous qu’il avait coché de longue date et qui lui tenait à coeur : le Paris-Roubaix Espoirs. “Je me suis manqué… J’ai lâché après 110 kilomètres de course et ensuite, j’ai quasiment tout fait seul…”, regrette-t-il auprès de DirectVelo. “Je l’ai terminé, mais hors-délais… On nous a même fait enlever nos dossards au Carrefour de l’Arbre. J’adore cette course, que j’avais déjà disputée chez les Juniors. Je suis du Nord et ça me tient à coeur ! Je savais que le niveau sur ce Paris-Roubaix allait être énorme, et ça a été le cas”.

« CERTAINS MARCHENT TRÈS FORT, D’AUTRES S'ÉTEIGNENT »

Au rang des satisfactions en revanche, ses sensations sur l’Essor breton, pour sa première course par étapes de ce niveau. “Je me suis impressionné. Les semaines précédentes, je regardais le profil des étapes et je me disais que j’allais devoir faire 160 bornes tous les jours. Je pensais que je n’allais pas tenir deux jours… Mais j’étais en réalité de mieux en mieux ! Je n’oublierai jamais cette expérience, qui m’a appris pas mal de choses sur moi-même”. Plus récemment encore, Anthony Macron s’est également fait plaisir sur le Championnat de Normandie, remporté par son coéquipier Yann Guyot (lire son interview). “Il y avait pas mal de bonnes équipes et il fallait être en surnombre. On a bien couru, en remportant la course dans les trois catégories en et plaçant six coureurs dans le Top 10 en Élites”.

Place désormais au Tour de Loire-Atlantique, pour “continuer sur cette belle lancée” et garder ce cap de progression lente mais certaine. “Ca ne saute pas aux yeux mais je m’améliore toujours”. Puis il sera temps de se rendre sur des épreuves en 2.3.J, durant le mois de juillet, pour le résident de Vis-en-Artois, près d’Arras, qui est toujours en deuxième catégorie. “L’idée est aussi de marquer des points et de monter en première”, admet l’ancien sociétaire du CC Cambrésien chez les Juniors, et qui dit garder un oeil sur les coureurs de sa génération. “On voit que le palier entre Juniors et Espoirs n’est pas facile à passer. La différence se fait entre les coureurs : certains marchent très fort de suite, d’autres s’éteignent… De mon côté, j’apprends. Je ne suis pas déçu. Je suis dans le Top 20 du Challenge BBB-DirectVelo des 19 ans (voir classement) et je pense être à ma place, comme en J2 l’an passé”.

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